Suivisme aveugle

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http://www.7sur7.be/7s7/fr/1504/Insolite/article/detail/1698453/2013/09/04/Une-photo-de-Hollande-grimacant-censuree.dhtml

 

 

 Karim Bouali

 

Quand le scarabée se retrouve sur le dos, il lui est difficile de se remettre debout, il essaye de s’accrocher à tout ce qui pourrait lui permettre de s’agripper avec ses pattes crochues qu’il agite désespérément, dans une indifférence ambiante qui se comprend. C’est l’image pathétique qu’offre la France de Hollande et Fabius dans la posture qu’elle a adoptée par son suivisme aveugle à l’égard de la position américaine sur l’affaire syrienne.

 

La déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères français part d’un fait, «le massacre chimique du 21 août», que les experts de l’ONU n’ont pas fini d’établir et Fabius se croit dispensé d’attendre les conclusions des enquêteurs onusiens pour construire sa démarche guerrière… en paroles.

 

La France des deux va-t-en-guerre que sont Hollande et Fabius veut donner l’image d’une puissance alors qu’elle vient de prouver qu’elle est un pays dépendant, dans une question aussi stratégique que la guerre, de représentants d’un autre pays, le Congrès des Etats-Unis.

 

C’est non pas le Parlement français qui définit la politique étrangère de ce pays mais celui des Etats-Unis.

 

Le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

 

On découvre que le ministère des Affaires étrangères en France est dirigé par John Kerry, le secrétaire d’Etat d’Obama. Fabius répète comme en écho les paroles de l’Américain. Il reprend les accusations non fondées lancées par celui-ci contre le gouvernement syrien.

 

Pis, il affabule en évoquant la «communauté internationale», alors que seuls les dirigeants de deux puissances occidentales – Etats-Unis et France – ont décidé de faire la guerre à la Syrie

et ceux de deux ou trois autres pays secondaires – Qatar, Arabie Saoudite et Turquie – applaudissent à l’aventure en pensant qu’elle va faire tomber Bachar Al-Assad ou, au moins, donner l’avantage sur le terrain aux mercenaires islamistes liés à Al-Qaïda.

 

Le reste du monde, gouvernements et peuples, est contre la barbarie de l’agression contre la Syrie. Et s’agissant des Russes, c’est non seulement l’opposition à ces frappes, mais, implicitement, la probabilité d’une riposte appropriée, contrairement à ce que racontent les médias français pro-guerre qui ont sciemment déformé les propos de Poutine.

 

K. B.

 

http://www.algeriepatriotique.com

 


Cocorico !

 

Karim Bouali

 

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C’est Coluche qui disait que les Français avaient choisi le coq comme emblème du pays car c’est bien le seul animal à chanter les pieds dans la fiente.

 

L'attitude de François Hollande face au conflit syrien rappelle cet oiseau de basse-cour. Le coq n'est-il pas son symbole et sa mascotte qui ne sait que bomber le torse ? Ne l'a-t-on pas affublé et comparé à un éléphanteau ? En somme, à lui seul, il réunit une ménagerie. Mais que peut faire une ménagerie dans un cirque, si ce n'est amuser le peuple ?

 

Il faut se rappeler que lors de la guerre d'Irak, l'armée française avait une mission de flanc-garde. Elle n’avait donc aucun ennemi en face. De par ses faibles moyens, elle a eu à assurer le flanc gauche des forces américaines et n'avait, en tout et pour tout, qu'une division portée équipée de VAB, des engins à roues légèrement blindés et peu armés. Cette armée ne pouvait même pas faire face à des chars T54 russes démodés. C'est dire qu’en Irak, la France n'a eu qu'un rôle de chien de garde.

 

Cela rappelle aussi la conférence de Yalta en 1945, lorsque les Américains et les Britanniques voulaient imposer la présence des Français. Staline s'était écrié : «De Gaulle, de Gaulle, mais combien a-t-il de divisions ?» Il fallait un Staline pour apprécier la France à sa juste valeur. C’est que Staline savait qu'en 1940, une certaine France n'avait tenu qu'un mois devant les Allemands et avait capitulé avec ses cinq millions d'hommes.

 

C'est probablement ses différentes capitulations depuis 1870 devant les Allemands

– ce qui a inspiré Zola dans son livre La débâcle –, puis face à l’Allemagne encore en 1940, le Vietnam en 1954 et l’Algérie en 1962, qui font courir ce pays, éternel vaincu, au Mali et en Syrie pour gommer cette partie de sa peu glorieuse histoire faite de défaites et de redditions. Celle de Napoléon avec ses armées d'Europe en 1812 a inspiré un autre écrivain, grand celui-là, Victor Hugo, dans son livre La retraite de Moscou où il introduira le terme «Bérézina», cette rivière de Russie où Napoléon vit son armée détruite, n’en trouvant pas d’autres suffisamment forts dans la langue de Molière pour décrire la débâcle de l’arrogant empereur.

 

Deux siècles plus tard, le coq gaulois adopte la même posture prétentieuse, les pieds toujours dans la fiente.

 

K. B.

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