Tunisie – Pourquoi veut-on impliquer l’Algérie dans l’affaire de Chokri Belaïd?

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Çà fait quelques jours, il y a une info qui a commencé à circuler comme çà, mine de rien. Au départ elle se donnait l’air d’une rumeur comme tant d’autres, puis avec le temps, elle se transforma en une sorte de divagation, issue de la bouche de gens qui ne savaient pas trop ce qu’ils avançaient. Puis, un beau jour, cette info a été reprise par un et même par plusieurs « officiels » et par des gens « habituellement bien informés ».

 

Cette info, c’est que les assassins de feu Chokri Belaïd seraient venus de l’Algérie voisine. On a néanmoins voulu arrondir les angles, après coup, en disant que cela n’impliquait pas forcément l’Etat algérien. Car la réaction des frères algériens ne s’est pas faite attendre, puisque leurs journaux ont sauté sur l’annonce et ont sonné le holà.

 

Mais cette « histoire » ou peut-être, ceux qui sont derrière elle, semble avoir des suites dans les idées. Elle a continué son petit bonhomme de chemin, répétée par ci, reprise par là, expliquée par celui-ci, réfutée par d’autres, mais elle continuait malgré tout à avancer, lentement mais surement, tel un feu de brousse qui avance sous les cendres.

 

Et voilà que même l’avocat de la famille de Belaïd se retrouve, sciemment ou, probablement, malgré lui, sous une mystérieuse impulsion d’un supposé informateur anonyme, emporté par la même théorie de la piste algérienne.

 

Et le feu est reparti de plus belle, car cette fois-ci, la déclaration s’est faite à l’occasion d’une conférence de presse dument préparée, et devant des dizaines d’objectifs avides de caméras de journalistes. L’avocat en question, s’est bien évidemment, ressaisi tout de suite après pour préciser que ses accusations ne supposaient pas forcément l’implication de l’Etat algérien, mais le coup était déjà parti.

 

Nous voilà donc avec un dirigeant nationaliste aimé, devenu martyr de son idéologie, tué en plein jour par des inconnus, et voilà que un, puis deux, puis plusieurs indexes s’orientent pour désigner comme son potentiel assassin, un pays voisin, qui se trouve, par le hasard des choses nanti d’une incommensurable richesse et doté d’une armée qui impose le respect. Il ne reste plus qu’à désigner un juge d’instruction international, chose qu’est déjà partie requérir la famille du défunt, pour coller de façon absolue au scénario du meurtre de Rafik Hariri dont a été accusée la Syrie.

 

Et on sait, depuis, ce qu’a été la suite de ce scénario, et ce qui est advenu de la toute puissante Syrie et de sa redoutable armée.

 

Il serait donc aisé d’imaginer que quelqu’un, quelque part, serait en train de tirer des ficelles pour créer une brèche dans la citadelle algérienne, qui est restée inébranlable dans tout le remous de « printemps arabe » qui l’a entourée, et malgré qu’on ait voulu la foutre dedans de force à l’occasion d’une certaine prise d’otages étrangers sur son sol, crise qu’elle a su gérer de main de maître.

L’Algérie est restée debout stoïque et n’a pas vacillé comme d’aucuns espéraient. Elle est restée entière avec ses richesses toujours aussi inaccessibles et son armée toujours aussi redoutable. Et cette résistance ne semble pas du gout de tout le monde.

 

Un responsable d’un petit état du golfe n’a-t-il pas lancé à son homologue algérien, à un moment donné, que « bientôt ce sera le tour de l’Algérie » ?

 

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