L"ISLAM

Pour Benoit XVI, promu prophète (!) par quelques partisans et muni d'un arsenal de juridictions internationales, comme il le dit au Liban, puisse-t-il lire, comprendre et saisir la valeur de l'Islam qu'il s'obstine à extirper dans le prochain Synode pour l'évangélisation du monde, dans quelques jours, du 7 au 28 octobre, au lieu de s'attirer le titre d'incendiaire !

Zeinab Abdelaziz

 

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L'Islam est la troisième et dernière Révélation du monothéisme. Il fut Révélé à Muhammad (1) ibn Abdullah, qui fut chargé de le faire parvenir à toute la terre. L'Islam se propagea d'abord dans la presqu'île de l'Arabie, au septième siècle, puis s'étendit à travers le monde. En quelques mots, on peut dire que le Message du monothéisme, tel que l'Islam le représente, est un principe libérateur de la raison. Il situe le Divin au-delà des représentations humaines ; rejette toutes formes de superstitions, de fétichismes ou de polythéisme ; ne s'encombre point de mythologies ; prohibe le fait d'accorder un pouvoir réel à l'homme, mais le rend maître de tout ce que Allah (2) A mis entre ses mains ; l'incite à se soulever contre l'injustice et l'oppression, à combattre l'exploitation et l'ignorance ; organise la vie sociale et cultuelle.

 

De nos jours, l'Islam représente une des plus grandes religions. Les musulmans représentent presque un milliard et quart d'adeptes, répartis parmi les races, les nations et les cultures variées, qui s'étendent du sud des Philippines, en Asie, jusqu'au Nigeria, à l'ouest de l'Afrique, ayant comme lien unique leur foi islamique. Presque 18 % des musulmans vivent en Occident. L'Indonésie renferme la plus grande majorité islamique, alors que les musulmans représentent la majorité des habitants du Moyen-Orient, du Continent Indien, du Sud-Est de l'Asie et d'immenses étendues de l'Afrique. Il existe des minorités musulmanes considérables en Russie, en Chine, dans les deux Amériques ainsi que dans toute l'Europe, occidentale et orientale.

 

L'Islam vint à la suite du Judaïsme et du Christianisme, confirmant ce qui le précéda, mettant en évidence ce que les gens du Livres ont manipulé en leur Révélation, et contenant les orientations nécessaires pour la direction des hommes, dans la vie terrestre et dans l'au-delà. En fait, les contradictions que renferment les Evangiles, dues aux innombrables manipulations commises, à travers les âges, sont carrément insurmontables et sont la raison pour laquelle le fanatisme ecclésial mène une guerre tenace contre l'Islam, depuis sa parution jusqu'à nos jours.

 

L'islam est une Religion intégrale, qui ne connaît point de dogmatisme irrationnel, qui traite de tout ce qui concerne la société humaine, comprenant des directives cultuelles, sociales, économiques, politiques et militaires. C'est pourquoi l'Islam est une Religion et un Système social, intrinsèquement liés en une juste mesure. C'est une légifération Divine générale et un mode de vie, qui mettent l'accent sur des principes fondamentaux, immuables, qui régissent la vie de l'homme dans ses deux secteurs : le spirituel et le matériel.

Et comme le terme l'indique en arabe, l'Islam ne veut pas dire une servitude servile, dégradante, comme les missionnaires et les orientalistes s'ingénièrent à l'implanter, mais une servitude de dépendance d'obédience et d'amour, dans le sens de s'en remettre entièrement et profondément à Allah, en toute confiance.

 

L'Islam, en tant que Système complet, global, en tant qu'Entité qui régularise la vie de l'être humain, peut être décrit comme suit : C'est une mouvance à l'intérieur d'un règlement stable, autour d'un pivot stable. Cette stabilité vient du fait que ces règlements ne changent point avec le changement des "aspects" de la vie réaliste ou des positions pratiques, car tous ces changements demeurent régis par les valeurs stables, immuables, des règles dont la stabilité est l'essence même de l'Œuvre Divine. C'est juste le contraire de "fixité". René Guénon a bien démontré cette différence dans ses écrits.

 

Par exemple, la matière de cet univers, fût-elle l'atome ou la simple radiation qui s'émane à sa fissuration, ou n'importe quelle autre réaction, est stable de spécificité, pourtant elle se meut, prend des formes variées qui changent et se transforment. L'atome étant constitué d'un noyau autour duquel gravitent les électrons dans une orbite fixe, stable. Chaque astre, chaque étoile, chaque galaxie a son orbite propre autour de laquelle il ou elle pivote, en un mouvement régulier, régi par un système particulier, stable.

 

La nature humaine de même, elle a ses propres règles, son pivot stable autour duquel tous les systèmes physiques du corps gravitent et fonctionnent avec régularité et précision. Chaque être humain passe par des stades variés, depuis sa formation jusqu'à sa vieillesse, et passe par des étapes sociales variées, au cours desquelles il évolue ou dégénère selon son rapprochement ou son éloignement de son humanisme, mais tout cela ne touche point la stabilité de sa nature spécifique, telle qu'elle fut conçue par le Créateur. Observer l'Univers avec lucidité et sans préjugés, démontre clairement que toutes les merveilles qu'il comprend ou renferme, cette précision impeccable avec laquelle tout le Système de cet Univers fonctionne, ne peuvent point être le fruit du hasard... D'ailleurs c'est la même constatation que nombreux hommes de science ont fini par réaliser de nos jours...

 

Tel est le sens de l'expression désignant l'Islam comme "une mouvance à l'intérieur d'un règlement stable, autour d'un pivot stable". C'est un Critère ineffaçable de l'Œuvre Divine. C'est pourquoi cette notion est si profondément ancrée dans la conception islamique, et c'est la raison pour laquelle personne ne peut toucher ces pivots stables, sous prétexte de les développer ou de les faire concorder avec les temps modernes, comme le prétendent missionnaires ou orientalistes. Car tout ce qui concerne la Réalité Divine est la base du concept islamique et n'est point sujet à transformations ou développements.

 

La Réalité d'Allah, Sa présence, éternelle et infinie, la vérité de Son Unicité, de l'extrême étendue de Son pouvoir, de Sa maîtrise sur tout ce qui concerne le Cosmos et ses créatures, le fait que tout ce Cosmos Lui appartient, dépend de Lui et de Sa volonté, sont des Vérités stables, immuables, auxquelles tout musulman croit foncièrement.

 

Les Préceptes Islamiques : Les préceptes islamiques se trouvent dans le Qur'ân (3) et la Sunna (Tradition du Prophète). Le Qur'ân : ce sont les paroles d'Allah, Révélées à Muhammad, par une inspiration distincte, en langue arabe, par l'intermédiaire de l'Ange Gabriel, et qui furent transmises successivement, sans la moindre altération... Le Prophète, analphabète, était entouré de scribes qui inscrivaient ce qui lui était Révélé, et l'apprenaient par cœur. De même, tous ceux qui l'entendaient le gardaient dans leur mémoire, - les Arabes étant proverbialement connus pour cette faculté qui leur permettait d'apprendre des poèmes et des tirades de longueurs magistrales. Ensuite, il fut réuni dans des feuillets, du temps des Khalifes Omar, Ali et Osman, et furent groupés en un recueil. Ce premier recueil fut copié et distribué à toutes les contrées islamiques, et c'est le même Texte, sans la moindre faute d'inscription, qui se trouve à présent entre les mains de tout lecteur.

 

Le Qur'ân est la base essentielle de la Foi musulmane. Il traite de la relation du Créateur et de Ses créatures, en précisant les fondements solides d'une société édifiée sur l'équité et la sécurité, en délimitant les règles générales de tous les domaines de la vie terrestre et cultuelle, ayant comme principe immuable l'Unicité absolue d'Allah. Allah est Unique, rien ne lui ressemble, et Seul Il Détient les clefs de cet immense Univers.

 

Cette distinction précise, cette Transcendance absolue d'Allah, ne touche en rien la place honorable accordée à l'homme, étant considéré comme successeur, chargé de civiliser la terre.

 

A part l'Unicité absolue d'Allah, le monothéisme musulman rejette toutes les formes du polythéisme (les idoles sculptées, le veau, les astres, le dualisme et le manichéisme, la représentation trinitaire, etc.), rejette le culte de l'homme, l'adoration des anges et des djinns, les intermédiaires, rejette toute forme d'anthropomorphisme, ainsi que la déification de Jésus, car on ne peut réduire le Créateur à un être de sa création, (Jésus, comme tout autre Prophète, n'était qu'un simple homme chargé de transmettre le message divin). Toutes ces condamnations se trouvent catégoriquement exprimées dans la Surah 112, intitulée "al-Ikhlas" (la Sincérité), formée de quatre Versets :

 

Dis: "Il Est Allah, l'Unique,

Allah vers Lequel on se dirige,

Il n'A point Engendré, et n'A point Eté engendré,

et n'A jamais eu personne comme émule".

 

L'Islam apporte une rectification de toutes sortes de confusion et de désordre qui existaient avant lui, dans lesquels plongèrent les autres religions monothéistes, après avoir été manipulées, et une réponse à toutes les déviations et les erreurs qu'elles comportent, - ce qui fait une des grandeurs de l'Islam et la grandeur du rôle qu'apporta cette Foi pour la libération de la conscience humaine. Car quiconque connaît les temps préislamiques saisira l'étendue, la sagesse et la miséricorde de cette grandeur.

 

Une des principales caractéristiques de cette grandeur est l'importance qu'accorde l'Islam à la raison, à la nécessité de son éveil, au réajustement de son système d'observation, à son incitation au travail, à sa libération des entraves des illusions, des superstitions, et à son affranchissement du pouvoir fanatique de toutes sortes de clergés ou de secrets imposés. Inutile d'ajouter que nul n'ignore à quel point le Moyen-Âge chrétien est surchargé d'actes d'intolérances, de massacres et de barbaries... Nul n'ignore à quel point les tenants du pouvoir ecclésial usèrent de guerres féroces pour imposer obscurantisme et dogmes irrationnels, afin d'étouffer la Raison et la Connaissance par la contrainte et la mise à l'Index !

 

Cette libéralisation de la raison est en rapport direct avec le rôle concédé à l'être humain qui, seul d'entre toutes les créatures, accepta de prendre en charge la mission de civiliser la terre par le travail, le progrès bénéfique et la méditation sur toute chose.

 

Outre l'Unicité absolue d'Allah et la charge considérable qui incombe à l'homme, les préceptes islamiques comprennent : la foi en l'au-delà, en cet univers qui nous est Occulté durant notre vie terrestre, et la croyance en le Jour de la Résurrection et du Jugement Dernier, au cours duquel chaque personne verra ses actions, infimes ou grandes, saura sa rémunération et sa punition.

 

La place qu'accorde l'Islam à la femme représente une évolution jamais connue auparavant. La femme est reconnue comme étant un être humain, qui a sa valeur propre, de sorte qu'il n'est pas exagéré de dire "pour la première fois" elle obtint une reconnaissance qui respecte sa dignité. L'Islam commença par respecter la vie de la femme, en empêchant d'enterrer vivante la fille à sa naissance, en défendant sa vente ou le fait de l'hériter avec l'ensemble de l'héritage, lui précisa des droits en tant que fille, épouse ou mère, lui accorda le droit de dire son opinion sur le prétendant qui se présente pour son mariage ou de refuser d'être une Co-épouse, lui concéda l'autonomie de ses biens et ses finances, sans la moindre interférence du père ou de l'époux , puisqu'elle est majeure. Bref, la femme en Islam a les mêmes devoirs et les mêmes droits que l'homme à part l'héritage et le témoignage, qui sont règlementés, pour causes, et non par dégradation. Cela dépend des degrés de parenté et de succession, dans l'un, et de l'oubli par mégarde ou de fatigue, dans l'autre. Dans certains cas, elle hérite part égale, comme l’homme, dans d’autres, elle hérite davantage, des fois elle hérite et l’homme n’a pas le droit. C’est une des vérités qui furent et demeurent encore éliminées par les orientalistes, les missionnaires et tous ceux qui continuent leur jeu. L'Islam prohiba, de même, l'adultère et la prostitution, désignant des peines de lapidation ou de flagellation à ceux et celles qui les commettent.

 

Parmi ces préceptes qui concerne le côté humain et social, le Qur'ân précise des droits de respect et d'obédience, aux père et mère, ainsi que les soins à prendre envers eux et envers les veuves, les enfants, les orphelins, les miséreux et les nécessiteux, de ne points transgresser leurs droits ni leur dû.

 

En imposant la Zakât, l'Islam offre un système financier social qui, appliqué avec honnêteté et précision, il n'y aurait plus sur terre cette masse de malheureux déprimés, n'ayant aucune ressource ou revenu. Car la Zakât n'est ni l'impôt, ni la dîme, ni l'aumône ou l'aumône légale, comme la traduisent les orientalistes, mais c'est une somme précise, prélevée sur des revenus déterminés, à donner à des destinataires déterminés. Ces destinataires sont mentionnés dans la Surah 9, Verset 60, "at-Tawba" (le Repentir) ; les revenus sont désignés dans les Hadiths du Prophète.

 

Les préceptes de l'Islam comprennent aussi des enseignements concernant la liberté, qui traitent de l'esclavage et prohibent son commerce, qui accordent à l'esclave le droit d'acquérir sa liberté, et qui fournissent plusieurs situations pour que leur propriétaire les libèrent.

Les principales croyances :

 

La Foi en Allah :

 

Créateur des cieux et de la terre, et de tout ce qu'ils renferment, Il Chargea l'homme de civiliser la terre et lui Assujettit toutes les autres créatures, lui Accorda de Sa Munificence et n'A demandé que Son adoration, Son obédience et de ne point Lui donner d'émules. La Miséricorde d'Allah englobe toute chose, à part le fait d'être polythéiste ou associanniste (le fait d'associer, c'est-à-dire de commettre le shirk, fût-il majeur, minime ou d'intention). Malgré Sa Transcendance, Sa Grandeur, que personne ne peut saisir en Sa vraie et juste mesure, Allah Est plus près de l'homme que sa veine jugulaire. Rien ne Lui est semblable.

 

La Foi en les Anges :

 

Bien que l'Islam prohibe l'adoration des Anges, il précise qu'il faut y croire, car ils font partie du monde Occulte. Allah les A Créés de Sa Lumière et ils Lui doivent obédience et adoration. Ils ne désobéissent point aux ordres qu'ils reçoivent d'Allah et font ce qu'Il leur Ordonne. Il en est parmi eux qui sont chargés d'inscrire les actions des êtres humains, et se trouvent à la droite et à la gauche de la personne de laquelle ils sont chargés. D'autres ont la charge d'appeler les âmes au moment de leur mort.

 

La Foi en les Livres révélés :

 

Il est exigé du musulman de croire en les Révélations précédentes, la Tora (l'Ancien Testament) Révélée à Moïse, et l'Evangile (le Nouveau Testament) Révélé à Jésus fils de Marie (4). Croire en ces Livres, tels qu'ils étaient Révélés, sans contrefaçons, veut dire croire qu'ils viennent de la part d'Allah, car tous les Messages Divins assurent une et seule Vérité : l'Adoration d'Allah, l'Unique, vers Lequel on a recours. L'Islam est le dernier Message qui complète et clôt les Messages précédents. Muhammad est l'Ultime Prophète et Messager, car après lui il n'y aura ni Prophètes ni Messagers, son Message étant une rectification et une continuation des deux précédentes Révélations ; il est valable pour tous les temps, pour tous les pays, et pour tout le monde.

 

La Foi en les Prophètes :

 

La foi en tous les Prophètes est en lien direct avec la foi en les messages qui leur furent Révélés. Le musulman a l'obligation de ne faire aucune distinction entre eux, depuis Adam jusqu'à Jésus fils de Marie, puisque tous sont envoyés de la part d'Allah. Certains d'entre eux ont accompli des miracles, qui ne tiennent pas de leur pouvoir, mais du Pouvoir et de la Volonté d'Allah. Chaque musulman se doit de méditer leurs histoires et ce qui eut lieu à leurs communautés. Il y trouvera des leçons à retenir, et y trouvera des certitudes absolues sur l'Unicité d'Allah.

 

Que les tenants du pouvoir ou les fanatiques parmi les ecclésiastes aient falsifiés leurs Textes, le musulman ne peut que regarder ces falsifications avec regret et manque d'estime, en rejetant foncièrement que Jésus fils de Marie soit le fils d'Allah, comme disent les chrétiens, ou qu’Ozaïr soit le fils d'Allah, comme disent les juifs. De même, il ne peut que rejeter catégoriquement que Jésus ait été crucifié. La chronique des Conciles renferme les dates de toutes ces fraudulations, et quiconque veut se mettre au net peut facilement les vérifier.

 

La Foi en le Jour Dernier :

 

La vie terrestre étant transitoire, l'Islam prépare ses adeptes pour la vie Future, domaine de l'éternité, de la rémunération et de la punition, du Paradis et de l'Enfer, où les êtres humains seront jugés d'après leurs actions, pesées au poids de l'atome. Le Qur'ân décrit en détail toutes ces scènes, afin d'inciter les musulmans à faire le bien, à éviter de faire le mal, à suivre le chemin de la rectitude et de l'équité.

 

La Foi en le Destin :

 

L'Islam assure que tout ce qui se passe dans ce Cosmos a cours selon la Volonté d'Allah, en soulignant la faculté de l'homme et sa volonté, en rapport direct avec les obligations qui lui incombent, et la responsabilité de tout ce qu'il accomplit volontairement comme actes.

 

Les Piliers de l'Islam :

 

L'Islam comprend cinq piliers qui constituent l'essence de la Foi : 1- la profession de foi musulmane, attestation composée de deux parties : "Il n'y a de dieu qu'Allah" et "Muhammad est le Messager d'Allah" . 2- Accomplir la prière. 3- S'acquitter de la Zakât. 4- Le jeûne du mois de Ramadan. 5- Le Pèlerinage à la Maison Sacrée, pour qui peut l'accomplir.

 

1- Les deux parties de l'attestation :

Toute personne qui prononce les deux parties de l'attestation de Foi devient musulmane, par le fait d'avoir accepté ce que l'Islam a essentiellement et strictement prescrit : l'Unicité d'Allah, l'Unicité de Sa divinité ; l'adoration ne peut être vouée qu'à Lui, exclusivement ; tout, dans ce vaste Cosmos, dépend de Lui ; Il n'A point d'associé ou d'émule. Muhammad est le Messager qu'Il A Envoyé avec ce Message de Vérité, pour guider tous les êtres humains vers la Religion de rectitude. Cette attestation représente le Crédo de l'Islam. Ce Crédo est l'inébranlable pivot du monothéisme auquel nous, les musulmans, croyons fermement. C'est ce qui constitue le vrai désaccord ou l'irrémédiable fissure entre chrétiens et musulmans, et c'est ce qui explique cette sourde haine qui pousse le fanatisme ecclésial à lutter contre l'Islam avec un acharnement sans pareil, - le Qur'ân renfermant, en fait, les irréfutables preuves des manipulations variées qu'a subi le christianisme.

 

2- La Prière :

La prière est une obligation à tous les musulmans pour mettre leur foi en pratique. Son accomplissement représente une complète humilité de l'être, qui s'en remet entièrement à Allah. Le musulman accomplit la prière cinq fois par jour : à l'aube, à midi, en l'après-midi, au coucher du soleil et le soir. Avant d'accomplir la prière on doit faire les ablutions, en se préparant moralement pour une entrée en concentration. On se tient debout, dirigé vers la Ka'ba, en répétant quelques formules et en récitant quelques Versets du Qur'ân, on s'incline et on se prosterne en places dues. La prière peut être accomplie individuellement ou en groupe. La prière du vendredi, à midi, (Salât al-Jumu’a) est la seule prière obligatoire que l'homme doit accomplir à la mosquée. Pour les autres prières, l’homme peut les accomplir soit à la mosquée, soit ailleurs; à la mosquée de préférence. La femme a le choix d'y aller ou de l'accomplir chez elle, à la maison. Cette prière du vendredi et précédée d'un prêche, au cours duquel l'Imam de la mosquée peut aborder n'importe quel sujet, qui traite des évènements en cours ou qui ait une importance déterminée pour l'auditoire.

 

3- La Zakât :

La Zakât est un des piliers de l'Islam, après la prière. La Zakât et la prière sont les deux principaux piliers sur lesquels s'élève l'Islam. La racine du mot Zakât, en arabe, désigne : s'épurer, se nettoyer. Donner une part de son argent aux nécessiteux est pris dans ce sens. Le Qur'ân révèle que la Zakât a déjà été prescrite aux communautés des Prophètes précédents et qu'elle est, de même, une obligation pour les musulmans. Le long du Qur'ân, le mot Zakât vient toujours accolé à celui de la prière, les mettant presque à pieds d'égalité, ou au même degré d'importance et de validité. Elle est à donner : "Aux pauvres, aux miséreux, aux employés qui en sont chargés, à ceux dont les cœurs ont besoin de réconciliations, aux rachats des esclaves, aux endettés, à la Cause d'Allah et au passager démuni" (Verset 60, Surah "at-Tawba" (le Repentir) C'est une des obligations desquelles tout musulman se doit de s’acquitter.

 

4- Le Jeûne du mois de Ramadan :

Le jeûne désigne : s'abstenir de toute nourriture ou boisson, et de toute relation charnelle, de l'aube jusqu'au coucher du soleil. Les communautés des Prophètes précédents ont connu le jeûne, qui se trouve prescrit d'une façon ou d'une autre, dans la plupart des religions. Le jeûne est un culte qui a lieu entre l'individu et son Seigneur, il fait preuve de volonté et de foi, et représente un moyen de surmonter ses propres instincts. Durant le mois de Ramadan, surtout, il est conseillé d'accomplir de longs moments de prières, de lire le Qur'ân, de s'abstenir de tout ce qui est répréhensible et d'être bienveillant à l'égard de ses parents et de son prochain.

 

5- Le Pèlerinage :

Le pèlerinage est une obligation prescrite à tout musulman possédant les moyens de l'effectuer, une fois de son vivant. Les moyens, ici, désignent le côté financier et physique à la fois. Cette obligation a été prescrite afin que les musulmans vivent et sentent ce lien qui les unit, à travers le culte, quel que soit l'éloignement de leur pays de la Ka'ba, Centre duquel se propagea l'Islam à travers le monde. Ces rites font revivre les pratiques cultuelles d'Abraham (5), et mettent fin à ceux des temps préislamiques. Le temps du pèlerinage est du 8 au 12 du mois de Dhul-Hedja. De nos jours, plus de trois millions de musulmans s'y rendent par an.

Le pèlerinage comprend des piliers et des rites particuliers, tels l'intention, l'ihram (se mettre en état de sacralisation), la circumambulation sept fois autour de la Ka'ba, le Sa'y (effectuer sept fois le trajet entre al-Safa et al-Marwa), le stationnement à Mena, Arafât et Mozdalefa).

 

L'état de sacralisation exige du pèlerin de ne rien porter qui soit cousu, de se contenter de deux pièces de tissus blancs (avec lesquelles il s'entoure), de ne pas couvrir sa tête, de ne pas se parfumer, de n'avoir point de rapports charnels et de ne point tuer de gibier à la chasse. Transgresser l'un de ces rites implique une expiation.

 

La femme effectue les mêmes rites, mais elle est exempte de ceux qui concernent les vêtements et la chasse. Elle porte ses vêtements ordinaires, blancs de préférence, et se doit de découvrir le visage et les deux mains.

 

La Charia Islamique :

 

La Charia veut dire "la Loi" islamique qui fut Révélée à Muhammad, que ce soit ce qui concerne la Foi ou le Fiqh (la Jurisprudence). Puis, la Charia prit un sens plus particulier pour désigner surtout la Jurisprudence.

 

Les objectifs de la Chari'a :

La Chari'a (la Loi) islamique se donne comme premiers objectifs la préservation des cinq éléments fondamentaux pour la vie des gens, ce sont : la préservation de la Religion, la préservation de l'âme, la préservation de la raison, la préservation des biens et la préservation de la progéniture.

 

Caractéristiques de la Chari'a (Loi) :

La Chari'a islamique se caractérise par des spécificités qui ne se trouvent pas dans les autres Lois: elle est précise, ne comporte aucune contradiction entre ses Versets, aucune confusion, elle est flexible, équilibrée, ses arrêts facilitent, éliminent les gênes, elle réalise la justice, l'équité, l'égalité et la liberté à tous les gens. Parmi ces caractéristiques on trouve :

 

La Globalité :

Elle comprend les arrêts du culte : qui régularisent la relation de l'être humain avec son Seigneur, tels la prière, le jeûne, la Zakât ; et les arrêts des relations humaines : qui régularisent les rapports entre les êtres humains à l'intérieur de l'Etat islamique, et les rapports de l'Etat islamique avec les autres Etats.

 

Les arrêts des relations humaines comprennent : les arrêts de l'état des personnes, qui concernent la famille, le mariage, les droits matrimoniaux, la progéniture, le divorce, etc. ; les arrêts de l'état civil, qui concernent la vente, l'achat, la mise en gage, les procurations, et tout ce qui en résulte comme droits financiers ; les arrêts du droit pénal : qui concernent les crimes commis par une personne saine, pouvant assumer les obligations, et les sanctions méritées ; les arrêts des procédures et des plaidoyers, qui concernent les juges et les tribunaux ; les arrêts de la Constitution, concernant le système politique, ses règles, le pouvoir du Gouvernant sur les citoyens, les droits et les devoirs de chacun d'entre eux ; les arrêts internationaux, qui régularisent les rapports de l'Etat islamique avec les autres Etats, et le traitement des non-musulmans dans les Etats islamiques.

 

La précision, le manque de contradiction et de confusion :

Le Qur'ân fut Révélé au Prophète Muhammad au cours de vingt-trois ans et renferme 6326 Versets, le long desquels on ne trouve aucun arrêt qui contredise un autre, ou un principe qui détruise un autre, mais tous ses arrêts se complètent en une précision qui vise le bien-être des adorateurs. C'est ce qui constitue un des aspects de son inimitabilité.

 

La flexibilité et la validité pour tout temps et tout lieu :

On entend par flexibilité : la possibilité de pouvoir donner des solutions à chaque problème qui surgit dans la vie des gens, en n'importe quel milieu ou époque, et le fait de pouvoir montrer ce que dit la Loi en chaque occurrence.

 

Faciliter, éliminer les gênes :

Ce grand principe humanitaire englobe tous les arrêts de la Chari'a islamique. Nombreux sont les Versets qui décrètent de faciliter les choses et d'éliminer les gênes. Ce fait, de devoir faciliter et d'éliminer ce qui provoque une gêne quelconque, revient à la réalité propre de l'Islam : C'est une Religion modérée, équilibrée, qui tient du juste milieu.

 

L'Equité :

Ce principe se trouve présent dans toutes les directives du Qur'ân, qui ordonnent l'équité absolue parmi les gens, qui prohibent l'injustice, même avec les personnes que l'on abhorre ou avec les ennemis. La justice évidente prit une place dans l'histoire de l'Islam, même à l'égard des non-musulmans, qui préférèrent vivre sous les Lois de l'Islam et de sa grande tolérance.

 

L'Egalité :

Le sens de l'égalité se perd dès que l'on s'éloigne des enseignements du Qur'ân, qui ne connaît point "les deux poids et les deux mesures" arrogamment mis en vigueur par les tenants du pouvoir, en Occident et surtout aux Etats Unis. Le Qur'ân n'a fait que souligner l'importance de la piété, considérée comme le critère selon lequel on pèse les actions des hommes, qui sont tous égaux devant le Créateur, même s'ils sont de couleurs variées ou de nationalités différentes.

 

La Liberté :

Le Qur'ân décrète la liberté de pensée, la liberté de conscience, et la liberté d'expression. Dans le domaine de la pensée, l'Islam a libéré la raison des illusions et des superstitions de l'obscurantisme, s'adressa à la raison humaine et l'incita au raisonnement et à l'observation. Les verbes raisonner, réfléchir, penser ou méditer, reviennent des dizaines de fois et soulignent la grande importance accordée à la raison.

Le respect de la raison atteint le sommet avec l'Islam, lorsqu'il précisa que toute personne sera rétribuée pour le moindre effort de pensée, même si elle commet une erreur. Rien de plus convainquant que le Qur'ân dont la Révélation commença avec l'impératif :"Lis" ! En fait, lire le Livre Révélé (le Qur'ân) et lire le Livre qui nous entoure (le Cosmos) est une des obligations qui incombent à chaque musulman.

 

La liberté de conscience s'exprime distinctement dans ce Verset : "Nulle Contrainte en la religion" (256, al-Baqara, "la Vache"). Ce principe fut pratiquement appliqué, en toute probité et noblesse, avec les non-musulmans qui vécurent dans les Etats islamiques. L'histoire de l'Islam abonde de faits et d'évènements indéniables qui le prouvent.

 

La liberté d'expression est assurée par la Chari'a, qui permet aux gens de s'exprimer comme ils veulent, de dire ce qu'ils pensent et ce qu'ils sentent. Bien plus, la Chari'a fit de la liberté d'expression un devoir qui incombe à chaque personne, s'en abstenir est considéré comme un manque à l'un des commandements prescrits.

 

Les Sources de la Chari'a :

La Chari'a islamique se caractérise par tout ce qui précède, étant Révélée de la part d'Allah, et sa Source principale est le Qur'ân. La seconde Source est la Sunna, ou Tradition du Prophète. A part ces deux Sources principales, auxquelles on ne peut manquer à l'un de leurs arrêts sans avoir commis une transgression, il y en a d'autres qui sont d'une importance moindre, mais qui constituent une sorte de complémentarité. Ce sont : l'Unanimité ou Idjmâ', qui veut dire l'accord de tous les militants en Islam, sur un décret légal ; l'Analogie ou al-Qiyâs, qui désigne : donner à un problème qui n'a pas été mentionné dans les arrêts, l'arrêt d'un autre problème similaire, puisque la cause est semblable. Puis viennent le Consentement ou al-Istihsân, et les Pratiques légales ou al-Masalih al- Mursala qui ne se contredisent point avec la Chari'a.

 

La Solidarité en Islam :

La dépendance mutuelle entre les musulmans est un des principaux traits de l’Islam. Les membres de la société se doivent d’être solidaires, de veiller au bien-être et aux intérêts de chaque individu, de maintenir l’édifice social sur des bases correctes. Le Prophète avait dit à ce propos : « Le croyant est pour le croyant comme le bâtiment qui se raffermit » En Islam, on peut parler de six sortes de solidarités.

 

Solidarité morale :

Chaque personne se doit de faire montre de respect, de coopération et d’amour pour son prochain dans tous les domaines. Nombreux sont les Hadiths du Prophète qui incitent à ce comportement.

 

Solidarité de défense :

La défense de la patrie et de la communauté est une charge qui incombe à chaque personne dans la société islamique.

 

Solidarité criminelle :

L’Islam a imposé au clan d’expier le meurtre par erreur, en payant le prix du sang. A l’origine, le crime retombe sur le criminel, mais il s’agit ici du crime par erreur, - la préméditation là étant inexistante.

 

Solidarité éthique :

La responsabilité incombe à toute la société islamique, puisque l’ensemble de tous ses membres est tenu de se dresser contre les comportements qui nuisent à la société, à ses valeurs ou à son patrimoine.

 

Solidarité économique :

Les membres de la société doivent ressentir la responsabilité de leur devoir, ne point commettre d’actes qui nuisent aux gens, comme frauder, lésiner, truster, monopoliser, profiter, etc. Cela exige que l’Etat intervienne pour empêcher tout ce qui peut nuire à l’un des membres ou à toute la société.

 

Solidarité matérielle :

Elle est illustrée dans les droits prescrits par la Chari’a, pour les pauvres ou les nécessiteux, dans les biens des gens aisés. Ce côté englobe : la Zakât, les vœux, les offrandes, les expiations, les aumônes, ainsi que les « Waqfs », les legs, les fondations pieuses et les donations.

 

Tel est l’Islam, en ses grandes lignes, tel qu’il a été Révélé et tel que nous le vivons, en tant que troisième et dernière Révélation du monothéisme. Si jamais quelqu’un manque à ses devoirs ou que d’autres le déforment, ce n’est pas la faute à l’Islam, mais à celui qui déraille ou qui déforme.

 


Notes :

1 - Nous adoptons la transcription phonétique correcte du nom du Prophète, Muhammad, et non pas l'appellation distordue de "Mahomet", imposée par les orientalistes, dans l'espoir de la voir rectifiée dans les textes français.

 

2 - Nous maintenons le Nom d' "Allah" dans sa transcription phonétique arabe, et non "Dieu", car un nom propre ne se traduit pas, mais on le transcrit. Puis, la conception théologique diffère dans ces deux appellations : Pour les chrétiens, Dieu est une trinité, une trinité qui tourne de nos jours vers une christologie plus accentuée, vers l'adoration d'un être humain, déifié par l'Eglise en 325, au Ier concile de Nicée ! Ce qui représente, pour les musulmans, une forme de polythéisme inadmissible et inconcevable à la fois. Car Allah Est Unique, rien ne lui est semblable.

 

3 - Nous adoptons l’orthographe Qur’ân, qui est la plus proche de la prononciation arabe, dans l’espoir de la voir se généraliser dans les textes français, au lieu de cette forme distordue de « Coran » définitivement choisie vers le début des années 1970!

 

4 - Le nom de Jésus n'est jamais mentionné seul, dans le Qur'ân, mais il est toujours accompagné de l'expression "fils de Marie", pour souligner le rejet de toute progéniture à Allah, qui "n'A point Engendré et n'A point Eté engendré"

 

5 - Arrière-Grand-Père des musulmans, qui "n'était ni juif ni nazaréen, mais il était un pur monothéiste, musulman, et il n'était point du nombre des polythéistes" (67, Âl-Imrân, "la famille de Imrân"). C'est par la filiation d'Ismaël, son fils aîné, de treize ans plus âgé qu'Isaac, que vient la descendance des musulmans. Il est étonnant de voir comment, jusqu'à présent, les tenants du fanatisme vaticanais s'ingénient à éloigner cette filiation, malgré toutes les données qui demeurent encore dans les textes bibliques, et s'abstiennent à ne pas reconnaître l'Islam comme religion monothéiste Révélée !!

 


http://www.alterinfo.net/L-ISLAM_a81908.html

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