Masques et visages des sociétés secrètes

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Auteur: Alain Duvivier

 

Les sociétés secrètes ont fait couler beaucoup d’encre, et bien des sites Internet conspirationnistes s’y sont intéressés. L’heure n’est donc plus aux révélations sensationnelles: il s’agit avant tout d’établir si ces sociétés sont un phantasme de conspirationniste ou constituent bien une réalité objective. Dans ce premier article nous allons nous intéresser au véritable pouvoir exercé au sein des sociétés secrètes et à la structure de son organisation.

 

Sur la définition de « société secrète », les dictionnaires Larousse et Robert s’avèrent muets ou laconiques. Le premier se borne au terme « société » (« Réunion de personnes soumises à un règlement commun en vue d’une activité commune ou pour la défense de leurs intérêts »), tandis que le second considère également la notion de secret (« Association qui poursuit en secret des menées subversives »).

 

Cette dernière approche demeure limitée, dans la mesure où une société est dite « secrète » du fait de trois critères essentiels : son existence, ses activités et ses membres. Sur cette base, il est possible d’opérer une hiérarchisation en fonction des aspects dissimulés, puis de répartir ces aspects sur une pyramide à trois niveaux, de la base inférieure (visible) au sommet (invisible).

 

De bas en haut...

 

1 - Au niveau le plus bas apparaissent les sociétés secrètes dites «inférieures». Elles sont les plus visibles, car leur existence est connue, et leurs activités et leurs membres ne sont pas totalement dissimulés. Les plus connues (par exemple, le C.F.R., le groupe Bilderberg, la Trilatérale ou le Club de Rome) font la une des journaux. Ce niveau inférieur est le plus exploité et commenté par les tenants de la conspiration. C’est le niveau opérationnel du pouvoir mondial centralisé, organisé notamment en centres d’études pour l’application de la stratégie mondialiste, et couvrant tous les domaines des sociétés industrialisées : politique, économie, éducation, santé, culture, etc..

 

Au sein de ces sociétés, le casting des membres est impressionnant : rois, présidents, ministres, députés, capitaines d’industries, scientifiques nobélisés, stars du show business, etc., dont les activités réelles font l’objet d’une aura de secret (ainsi, les réunions du groupe Bilderberg dans des palaces protégés comme de véritables camps retranchés).

 

En réalité, ce premier niveau agit comme un écran de fumée, le grand public croyant que le pouvoir mondialiste s’exerce au sein de ces différentes structures – ce qui est crédible si l’on n’y jette qu’un regard superficiel. En effet, on sait par exemple que le C.F.R. américain, créé en 1921 et fort d’environ 3 000 membres, accueille dans ses rangs tous les présidents et secrétaires d’États américains depuis 1939, tous les directeurs de la C.I.A. et 80% des chefs d’état major et des hauts fonctionnaires.

 

À ce niveau de pouvoir opèrent également la plupart des loges de la franc-maçonnerie moderne, réparties sur la Terre entière et pouvant faire office de viviers de recrute¬ment pour les structures supérieures.

 

2 - Au niveau supérieur apparaissent les sociétés secrètes «intermédiaires».

Ce sont les sociétés cadres qui diffusent et contrôlent l’exécution par les sociétés secrètes inférieures de la stratégie du gouvernement mondial invisible. Elles font l’objet d’un secret total car leurs noms, buts et membres sont inconnus. Si ces structures viennent à être découvertes suite à une divulgation, alors elles cessent leurs activités ou mutent sous une forme à nouveau secrète.

 

En guise d’exemple, citons ici l’ordre des Illuminés de Bavière – les fameux Illuminatis auxquels se réfèrent sans retenue les internautes de la conspiration. Cette société véritablement secrète est fondée en 1776 par Adam Weishaupt, associé laïc de la compagnie de Jésus. En réalité, elle voit le jour en 1773, lors d’une réunion des personnalités européennes les plus influentes (notamment Amschel Mayer, fondateur de la dynastie financière qui se fera appeler Rothschild) durant laquelle est décidée la mise en place d’un plan visant l’instauration dans les siècles à venir d’un gouvernement mondial invisible.

 

Les Illuminés de Bavière sont en fait l’une des résurgences occultes des Jésuites, dont l’ordre fut dissout par le pape Clément XIV en 1773. L’ordre des Illuminés est d’ailleurs érigé sur la même structure que les Jésuites, dont il reprend la discipline morale rigide et le culte du secret protégé par une organisation en cercles concentriques impénétrables.

 

Ceci deviendra la structure type des véritables sociétés secrètes occidentales anciennes comme actuelles. À l’instar des jésuites qui ont dissimulé leur organisation secrète sous l’apparence d’un ordre religieux, les Illuminés feront de la franc-maçonnerie moderne naissante leur paravent, en créant dans toute l’Europe des loges Illuministes.

 

En 1777, Adam Weishaupt se fait initier franc-maçon. Il déclare par la suite : «Une grande partie de notre force réside dans le secret. (…) Les loges de la maçonnerie sont le voile le plus commode pour dissimuler nos buts élevés». Les plus grandes figures de l’état major de la révolution française, Mirabeau en tête, sont des Illuminés. Quelques décennies plus tard, Karl Marx codifie et adapte la doctrine illuministe dans son manifeste du parti communiste. Créée en 1884 en Angleterre, la Fabian Society, née de cette même impulsion, sera la matrice occidentale de l’internationale socialiste, doctrine politique du Nouvel Ordre Mondial en voie d’achèvement.

 

3 - Au plus haut niveau de cette organisation pyramidale opèrent les sociétés secrètes supérieures, qui sont réellement secrètes. En effet, à cet ultime niveau de pouvoir, ces groupes occultes ne sont guère identifiables car ils ne portent aucun nom et tous leurs membres se connaissent personnellement.

 

C’est à ce niveau totalement inaccessible aux niveaux inférieurs que les plus hauts initiés du gouvernement invisible décident de la véritable stratégie mondialiste. Dans cette sphère opaque, le pouvoir se transmet par hérédité ou par une cooptation dont les critères dépassent tous les référentiels politiques, moraux et même humains qui jalonnent la vie des profanes. Ces personnages, médiatisés ou totalement inconnus, sont souvent appelés Supérieurs Inconnus, S.I. en abrégé, clin d’œil à Saint-Ignace et à la Societas Jesu (Compagnie de Jésus).

 

La tripartition

 

Tout comme pour chaque organisme vivant autonome, cette répartition sur trois niveaux est calquée sur l’organisation tripartite. Le pôle supérieur de la tête, d’où émanent les pensées et la compréhension, élabore la stratégie et prend les décisions qui s’ensuivent. Le pôle central du cœur, qui rayonne dans tout l’organisme, transmet les impulsions (décisions) nécessaires au fonctionnement de tous les organes. Enfin, le bassin, réservoir d’énergie et de force, s’occupe de la mise en œuvre des décisions transmises.

 

Analogiquement, l’organisation pyramidale des sociétés secrètes est fondée sur cette tripartition organique. C’est d’ailleurs la base de la structure dyarchique du pouvoir mondial, conçue au 19ème siècle par Saint Yves d’Alveydre et soutenue ensuite par l’occultiste Papus. Ce modèle synarchique énonce le principe de la séparation entre l’autorité (la tête) et le pouvoir (le cœur et le bassin).

 

L’autorité est organisée en un conseil mondial totalitaire inamovible et intemporel. Ce sont les Supérieurs Inconnus. Le pouvoir, quant à lui, remplit la fonction d’exécutif technocratique et peut être remplacé ou modifié à souhait pour faire croire au grand public que ses choix démocratiques sont appliqués.

 

C’est l’image si célèbre de la pyramide du N.O.M. représentée depuis 1919 sur le billet vert de un dollar. Mais c’est avant tout le symbole que l’Ordre des Illuminés de Bavière adopte en 1776 (date figurant en chiffres romains au bas de la pyramide). L’autorité des Supérieurs Inconnus inamovible et intemporelle est représentée par le sommet de la pyramide détaché de son corps, le pouvoir exécutif temporel qui asservit démocratiquement les masses.

 

Dans les prochains articles, nous découvrirons que cette organisation pyramidale est d’autant plus efficace qu’elle a mis en place des moyens de contrôle imparables

 

Extrait de Abraxas 2

 

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com

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