Mort de Yasser Arafat : le Mossad, suspect numéro 1?

Al Manar

 

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La découverte par un laboratoire scientifique suisse de traces de Polonium 210 dans des vêtements ayant appartenu à Yasser Arafat ne fait que renforcer les rumeurs qui ont couru depuis sa mort au sein de la communauté du renseignement : ce sont les Services israéliens qui ont assassiné le vieux leader palestinien.

 

Évidemment, il n’y a aucune preuve et il risque de ne jamais y en avoir. Cependant plusieurs éléments plaident en faveur de cette thèse. D’abord la haine aveugle, irrationnelle parfois, enracinée au cœur des dirigeants israéliens. Un peu comparable à celle que vouent les États-Unis à l’Iran depuis la prise des otages de l’ambassade des Etats-Unis, à Téhéran en 1979.

 

Les Israéliens n’ont jamais considéré l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) comme un partenaire possible, mais comme un ennemi. Ils ont tout fait pour l’abattre. De leur point de vue, ils ont réussi, scindant le mouvement palestinien en deux, mais se créant un ennemi supplémentaire beaucoup plus déterminé.

Ensuite, lorsqu’ils assiégeaient Yasser Arafat dans son QG de Ramallah, ils ont visiblement cherché à le tuer, par des tirs directs. Malgré tous ses défauts, le vieux leader était encore une icône. L’élimination physique des adversaires politiques est un dogme constant et officiel de la politique israélienne. Israël est le seul pays qui entretienne officiellement une brigade d’assassins, les kinodim. Une unité spéciale du Mossad, des assassins professionnels. Une soixantaine dont une douzaine de femmes. Ce sont les bourreaux officiels de l’Etat d’Israël. Lorsqu’ils tuent ils n’enfreignent pas la loi, ils exécutent seulement la sentence décidée par « war cabinet » et le Premier ministre. Cette sentence doit concerner une personne qui représente un danger pour Israël. Ils ont liquidé surtout des membres de l’OLP et du Hamas. Commettant au passage quelques erreurs. En Norvège, à Lillehammer, ils avaient tué par erreur un innocent garçon de café, le prenant pour un terroriste d’Abu Nidal.

 

Le 19 janvier 2010, ils ont assassiné à Dubaï Mahmoud Al-Mabhouh qui figurait sur la liste rouge des ennemis d’Israël depuis 1989. Chef de l’Unité 101 du Hamas, il avait assassiné deux soldats israéliens dans le désert du Néguev. Il était ensuite devenu le principal fournisseur d’armes du Hamas. A Dubaï, l’opération fut couronnée de succès, mais les kidonim du Mossad commirent plusieurs erreurs grossières qui permirent de les identifier comme les « exécuteurs » du Palestinien. Ce dont « Israël » se moque éperdument…

 

Concernant l’usage du poison, il n’a rien d’étonnant. J’avais rencontré à Amman en Jordanie Khaled Mashal, qui n’était encore que porte-parole du Hamas et qui venait de faire l’objet d’une tentative d’empoisonnement par deux kidonim du Mossad à l’aide d’un pistolet projetant un gaz mortel.

Autre exemple : le Mossad a longtemps utilisé un produit « maison » pour liquider des Palestiniens : du dentifrice au Thallium. Ce produit, hautement toxique, tue lentement. Ce qui fait que la « cible » s’empoisonne lui-même tous les matins en se brossant les dents….

 

En ce qui concerne Yasser Arafat, certains ont souligné qu’il ne présentait pas les symptômes d’un empoisonnement au Polonium 210. Se basant sur l’empoisonnement de Litvinenko à Londres par les Services russes. C’est oublier que Litvinenko avait reçu une dose capable d’abattre un troupeau d’éléphants… Les Israéliens sont beaucoup plus subtils. Une dose bien inférieure suffit à tuer.

Dernier point : le Mossad a forcément accès à du Polonium 210 utilisé dans le déclenchement des bombes nucléaires possédées par « Israël ».

 

"Des dirigeants palestiniens impliqués dans le meurtre de Yasser Arafat" ?

 

Hassan Kharicha, deuxième vice-président du conseil législatif, et membre de la commission d’enquête dans la mort du défunt président palestinien, Yasser Arafat, a révélé que "des dirigeants palestiniens de haut niveau, seraient impliqués dans l’assassinat d’Arafat et la transmission du polonium radioactif au siège de la Moukataâ (quartier général) à Ramallah", où il était enfermé par l’occupation israélienne.

 

Kharicha a indiqué dans des déclarations au journal saoudien alsharq, cité par la presse palestinienne, que "des parties palestiniennes, arabes et internationales ont entravé l’action de toutes les commissions formées pour enquêter sur les causes de l’assassinat d’Arafat au cours de la période écoulée, afin qu’elles ne puissent pas remonter aux personnes qui l'ont perpétré".

 

"Ces parties ont empêché le médecin d’Arafat de comparaître devant les commissions d’enquête, ainsi que les équipes médicales égyptienne et tunisienne de faire leurs dépositions auprès des mêmes commissions. Tout cela avait pour but de protéger des personnes très proches du défunt leader, et impliquées dans son meurtre", a-t-il indiqué.

 

Au sujet de la réaction rapide de l’autorité palestinienne, et son accord à autopsier les ossements d’Arafat, le responsable palestinien a indiqué que "cela s’inscrit dans l’ordre naturel des choses, du fait de grandes pressions officielles et populaires pour rouvrir ce dossier mis en sourdine depuis près de 8 ans".

 

"La réouverture soudaine de ce dossier a troublé les calculs de ces parties occultes qui ont participé au meurtre d’Arafat et se sont dressés contre la réouverture d’une enquête réelle sur cette affaire", a-t-il martelé.

 

Le deuxième vice-président du conseil législatif palestinien a appelé à former une haute commission nationale pour superviser l’autopsie des ossements d’Arafat, afin de s’assurer de l’existence du polonium dans son corps, et de juger les coupables.

 

Source : Atlantico et gnet.tn

 

http://www.alterinfo.net

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