Vers une PERESTROIKA des grosses banques américaines ?

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Un premier fusible vient de sauter chez JP Morgan : Ina Drew vient d'être remplacée. Pas question de galanterie dans ce milieu de la haute Finance. Ina Drew, directrice des investissements de JPMorgan, trente ans de loyaux services à la Firme, est sacrifiée pour sauver (probablement momentanément) la peau du fringuant PDG Jamie Dimo. Pas d'informations particulières sur ses émoluments de départ. Gageons qu'ils seront très corrects.

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Il faut en effet faire diversion rapidement. Il y a quelques semaines seulement, Jamie Dimon vantait sa gestion des risques et se moquait de ceux qui incriminaient les positions spéculatives prises par sa banque sur les indices de CDS à Londres.

C'est Ina Drew qui, pour l’instant, paie pour la perte de plus de 2 milliards de dollars de la Firme des Rockefeller. Dans le même temps, on veut faire sérieux ! On rappelle alors Mike Cavanagh, ancien directeur financier de JPMorgan. Sa mission : réparer les dégâts, mettre en œuvre le pare-feu de la banque. Il doit préparer la contre-offensive contre les requins qui veulent la peau de JP Morgan. [Lire les prochains numéros de LIESI.]

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Les politiciens qui doivent penser de temps en temps aux contribuables qui votent pour eux, s’inquiètent des accidents à répétition qu’une presse malléable tend désormais à mettre de plus en plus en avant. Comme si flottait dans l’air une certaine opération main propre sur les banques, car il va être beaucoup demandé, beaucoup plus aux contribuables ! En échange, il faut nettoyer les écuries d’Augias. Pour le sénateur démocrate Carl Levin, coauteur de la règle Volcker : «Cette perte énorme est juste la dernière preuve en date que les couvertures, comme les banques les appellent, sont souvent des paris risqués que les institutions trop grosses pour faire faillite n'ont pas à prendre».

D’aucuns rêvent déjà d’une séparation entre banques de détail et ces très grosses banques qui ne peuvent pas faire faillite, mais c’est encore trop tôt. N’oublions pas que le cartel de Wall Street est parvenu, en 1999, à casser cette règle de séparation des activités bancaires après 66 années de lutte acharnée contre le système politique. Il ne va pas lâcher la partie si facilement. Certes... mais ce qui est en face est une autre affaire !

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Si le balancier tourne comme nous le pensons, nous aurons dans un temps prochain des dégradations spectaculaires de banques d’affaires américaines par les agences de notation. Cela fait partie du «jeu». Le mois prochain, l’agence Moody's doit dévoiler ses nouvelles notes pour les grandes banques d’affaires de Wall Street. La mésaventure de JP Morgan tombe bien mal ou tombe à pic selon les acteurs en place !

«Moody's a placé à A2 son plafond de note pour les établissements ayant de grandes activités de marché, estime Prateek Datta, analyste crédit chez RBS. «Cet incident affaiblit sérieusement les arguments des banques, et il est désormais plus probable que l'agence mette entièrement à exécution sa menace de dégradation».

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