Bouteflika salue une nouvelle page dans l’Histoire de la Tunisie

 

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Thara Elhani

Ce samedi 14 janvier 2012 a marqué les célébrations du premier anniversaire de la révolution tunisienne. Il y a un an, après l’immolation tragique de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, le peuple tunisien sortait dans les rues et chassait du pouvoir le président Ben Ali et son clan. Un an plus tard, c’est entre espoir et interrogations que des milliers de Tunisiens se sont rassemblés sur l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre de la capitale. Si l’ambiance est restée plutôt festive, elle s’est aussi teintée de revendications politiques.

Les drapeaux rouges du parti au pouvoir Ennahda côtoyaient ceux, noirs, du parti salafiste Hizb al Tahrir, aux côtés des portraits de Che Guevara et de Nasser brandis par le Parti communiste ouvrier tunisien (PCOT). Dans le cortège, il n’était pas rare d’entendre des Tunisiens pointer une vive inquiétude quant à la situation économique et sociale du pays, à lire les divers témoignages recueillis par la presse internationale. 

Cet anniversaire a aussi été l’occasion, pour Abdelaziz Bouteflika, de répondre à l’invitation de son homologue Moncef Marzouki, avec qui il a eu un entretien, et de se joindre aux célébrations. « Il m’a été agréable de participer avec le peuple tunisien frère à la célébration du premier anniversaire de sa révolution, partant de la fidélité de l’Algérie, qui souhaite davantage de progrès et de prospérité à votre pays et aux autres pays du grand Maghreb arabe, et de sa reconnaissance envers la Tunisie pour son rôle historique que les Algériens n’oublieront jamais », a dit le président lors d’une brève allocution, rapporte l’APS. Le président algérien s’est incliné « devant la mémoire des martyrs de la glorieuse révolution de la Tunisie », estimant que le peuple tunisien « mérite notre admiration pour la détermination et l’enthousiasme dont il a fait montre pour prendre en main les rênes de son destin conforté en cela par un consensus national inébranlable et irréversible ».

festivités du 14 janv _ tunisie 3 Alors que Marzouki avait réservé à la Libye sa première visite de chef d’État à l’étranger, l’invitation de Bouteflika est l’occasion, pour les deux pays, de resserrer les liens, de s’appuyer sur des relations « fraternelles exceptionnelles », selon les mots du chef de l’État algérien. À la fin de son allocution, il a transmis de nouveau ses félicitations et ses vœux de succès et de réussite à l’ensemble des dirigeants de la Tunisie, leur souhaitant « un franc succès dans la réalisation des aspirations du grand peuple tunisien ». 

Polémique autour de la présence de l’émir du Qatar  

Ce déplacement à Tunis a aussi permis au président algérien de redire sa volonté de relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Pour lui, les changements à l’œuvre dans la région sont un pas vers davantage de « prospérité » et de « stabilité » : « Nous saluons les étapes franchies par la démocratie dans notre grand Maghreb arabe tout en étant convaincus qu’elles sont susceptibles d’ouvrir la voie devant la relance de l’édification de l’Union maghrébine ». 

M. Bouteflika a ensuite pris part au déjeuner officiel pendant lequel il a pu rencontrer l’Émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa al‑Thani, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et le président du CNT (Conseil national de transition) libyen Mustapha Abdeldjalil. La présence à Tunis de l’émir du Qatar Hamad ben Khalifa al‑Thani, soupçonné de financer Ennahda, a d’ailleurs soulevé un tollé, rapportent divers journaux de la presse internationale. Plusieurs Tunisiens avouent voir en lui un « agent de l'Amérique » et reprochent au Premier ministre Hamadi Jebali d’« avoir vendu la Tunisie pour des dollars ».

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