Lois mémorielles et falsification de l’histoire

A lire : «Comment le peuple juif fut inventé» De l’Israélien Shlomo Sand

 

Alors qu’en France l’UMPS cherche à récupérer des voix pour 2012 en votant une nouvelle loi mémorielle digne de l’époque du Stalinisme calquée sur la fameuse et inconstitutionnelle Loi Gayssot - du nom du député communiste l’ayant présenté - il est bon de renvoyer ces élus carriéristes à la lecture de ce livre paru en 2008 et qui montre à quel point la falsification de l’histoire à des fins politiques est affaire courante devenue au fil des ans une expertise chez les Juifs sionistes. Alors pour obtenir les faveurs des votes juifs d’ici et là bas vite une loi « Néga Sioniste » condamnant à une peine de prison et une amende quiconque nie l’existence du « peuple juif« assortie d’une obligation de retrait sous peine de poursuites du livre de Shlomo Sand du rayon des libraires et bibliothèques ? Où bien le Grand Inquisiteur Juif Sioniste va-t-il exiger que ce livre soit brulé en place publique comme autrefois ? Pour l’abolition de TOUTES les lois mémorielles. Laissons aux historiens la liberté de travailler honnêtement et consciencieusement sur les évènements historiques et aux citoyens le droit de poser des questions selon l’esprit critique cher à Descartes dont l’héritage - de même que celui de l’esprit rebelle gaulois- est gommé au profit d’un héritage désormais exclusivement « judéo chrétien ». Le dogmatisme fascisant appliqué à la pensée ça suffit !

Myriam Abraham

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« Comment le Peuple Juif fut Inventé » De Shlomo Sand.

 

Dans un article publié dans le Monde Diplomatique d’Aout 2008, Shlomo Sand, Historien, professeur à l’université de Tel-Aviv, auteur de « Comment le peuple juif fut inventé » publié chez Fayard présentait son livre. Ci-dessous des extraits de cet article qu’il nous a paru bon de présenter compte tenue de l’hystérie fascisante politico médiatico légale faite autour des lois dites « Mémorielles »qui sapent encore un peu plus la liberté d’expression dans ce pays.

 

Le Judaïsme Religion Prosélyte

 

« …La Bible peut-elle être considérée comme un livre d’histoire ? Les premiers historiens juifs modernes, comme Isaak Markus Jost ou Leopold Zunz, dans la première moitié du XIXe siècle, ne la percevaient pas ainsi : à leurs yeux, l’Ancien Testament se présentait comme un livre de théologie constitutif des communautés religieuses juives après la destruction du premier temple. Il a fallu attendre la seconde moitié du même siècle pour trouver des historiens, en premier lieu Heinrich Graetz, porteurs d’une vision «nationale» de la Bible : ils ont transformé le départ d’Abraham pour Canaan, la sortie d’Egypte ou encore le royaume unifié de David et Salomon en récits d’un passé authentiquement national. Les historiens sionistes n’ont cessé, depuis, de réitérer ces « vérités bibliques », devenues nourriture quotidienne de l’éducation nationale.

 

Mais voilà qu’au cours des années 1980 la terre tremble, ébranlant ces mythes fondateurs. Les découvertes de la « nouvelle archéologie » contredisent la possibilité d’un grand exode au XIIIe siècle avant notre ère. De même, Moïse n’a pas pu faire sortir les Hébreux d’Egypte et les conduire vers la « terre promise » pour la bonne raison qu’à l’époque celle-ci... était aux mains des Egyptiens. On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger.

 

Il n’existe pas non plus de signe ou de souvenir du somptueux royaume de David et de Salomon. Les découvertes de la décennie écoulée montrent l’existence, à l’époque, de deux petits royaumes : Israël, le plus puissant, et Juda, la future Judée. Les habitants de cette dernière ne subirent pas non plus d’exil au VIe siècle avant notre ère : seules ses élites politiques et intellectuelles durent s’installer à Babylone. De cette rencontre décisive avec les cultes perses naitra le monothéisme juif.

 

L’exil de l’an 70 de notre ère a-t-il, lui, effectivement eu lieu ? Paradoxalement, cet « évènement fondateur » dans l’histoire des Juifs, d’où la diaspora tire son origine, n’a pas donné lieu au moindre ouvrage de recherche. Et pour une raison bien prosaïque : les Romains n’ont jamais exilé de peuple sur tout le flanc oriental de la Méditerranée. A l’exception des prisonniers réduits en esclavage, les habitants de Judée continuèrent de vivre sur leurs terres, même après la destruction du second temple.

 

Une partie d’entre eux se convertit au christianisme au IVe siècle, tandis que la grande majorité se rallia à l’islam lors de la conquête arabe au VIIe siècle. La plupart des penseurs sionistes n’en ignoraient rien : ainsi, Yitzhak Ben Zvi, futur président de l’Etat d’Israël, tout comme David Ben Gourion, fondateur de l’Etat, l’ont-ils écrit jusqu’en 1929, année de la grande révolte palestinienne. Tous deux mentionnent à plusieurs reprises le fait que les paysans de Palestine sont les descendants des habitants de l’antique Judée (2).

 

A défaut d’un exil depuis la Palestine romanisée, d’où viennent les nombreux Juifs qui peuplent le pourtour de la Méditerranée dès l’Antiquité ? Derrière le rideau de l’historiographie nationale se cache une étonnante réalité historique. De la révolte des Maccabées, au IIe siècle avant notre ère, à la révolte de Bar-Kokhba, au IIe siècle après J.-C, le judaïsme fut la première religion prosélyte. Les Asmonéens avaient déjà converti de force les Iduméens du sud de la Judée et les Ituréens de Galilée, annexés au « peuple d’Israël ». Partant de ce royaume judéo-hellénique, le judaïsme essaima dans tout le Proche-Orient et sur le pourtour méditerranéen. Au premier siècle de notre ère apparut, dans l’actuel Kurdistan, le royaume juif d’Adiabène, qui ne sera pas le dernier royaume à se « judaïser » : d’autres en feront autant par la suite.

Les écrits de Flavius Josèphe ne constituent pas le seul témoignage de l’ardeur prosélyte des Juifs.

 

D’Horace à Sénèque, de Juvénal à Tacite, bien des écrivains latins en expriment la crainte. La Mishna et le Talmud (3) autorisent cette pratique de la conversion — même si, face à la pression montante du christianisme, les sages de la tradition talmudique exprimeront des réserves à son sujet.

 

La victoire de la religion de Jésus, au début du IVe siècle, ne met pas fin à l’expansion du judaïsme, mais elle repousse le prosélytisme juif aux marges du monde culturel chrétien. Au Ve siècle apparait ainsi, à l’emplacement de l’actuel Yémen, un royaume juif vigoureux du nom de Himyar, dont les descendants conserveront leur foi après la victoire de l’islam et jusqu’aux temps modernes. De même, les chroniqueurs arabes nous apprennent l’existence, au VIIe siècle, de tribus berbères judaïsées : face à la poussée arabe, qui atteint l’Afrique du Nord à la fin de ce même siècle, apparait la figure légendaire de la reine juive Dihya el-Kahina, qui tenta de l’enrayer. Des Berbères judaïsés vont prendre part à la conquête de la péninsule Ibérique, et y poser les fondements de la symbiose particulière entre juifs et musulmans, caractéristique de la culture hispano-arabe.

 

La conversion de masse la plus significative survient entre la mer Noire et la mer Caspienne : elle concerne l’immense royaume khazar, au VIIIe siècle. L’expansion du judaïsme, du Caucase à l’Ukraine actuelle, engendre de multiples communautés, que les invasions mongoles du XIIIe siècle refoulent en nombre vers l’est de l’Europe. Là, avec les Juifs venus des régions slaves du Sud et des actuels territoires allemands, elles poseront les bases de la grande culture yiddish (4).

 

Ces récits des origines plurielles des Juifs figurent, de façon plus ou moins hésitante, dans l’historiographie sioniste jusque vers les années 1960 ; ils sont ensuite progressivement marginalisés avant de disparaitre de la mémoire publique en Israël. Les conquérants de la cité de David, en 1967, se devaient d’être les descendants directs de son royaume mythique et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars. Les Juifs font alors figure d’« ethnos » spécifique qui, après deux mille ans d’exil et d’errance, a fini par revenir à Jérusalem, sa capitale….

 

Les Juifs ne peuvent en aucun cas revendiquer la Palestine comme le font les Juifs sionistes massacrant depuis plusieurs décennies pillant volant le peuple autochtone palestinien avec le soutien de Juifs diasporiques qui voient dans l’idéologie sioniste et sa matérialisation coloniale en Palestine une assurance vie - au cas où- ces derniers faisant par là même preuve d’un manque d’adhésion sincère et profonde à leur religion le Judaïsme et d’une absence totale de confiance sereine en leur D.

 

Article De Présentation De Son Livre Par Schlomo Sand Le Monde Diplomatique

 

Sur l’anti constitutionnalité de ces lois mémorielles incluse celle de Gayssot lire R. Badinter

 

Lire ou relire l’appel de 2006 de juristes contre les lois mémorielles

 

Note

 

Il y a trois lois dites mémorielles en France.

 

La première votée le 13 juillet 1990, la loi Gayssot a créé le délit pour le révisionnisme concernant le génocide juif, plus précisément pour les personnes niant ce génocide.

 

La deuxième est la loi dite « Taubira » dans laquelle la France reconnait « la traite » et « l’esclavage » en tant que crime contre l’Humanité.

 

La Troisième est celle que vient d’être votée par le Parlement concernant les génocides notamment "relative au génocide arménien de 1915" sanctionnant par une amende et une peine de prison toute négation de ces derniers. Cette loi a été présentée à l’initiative d’une élue UMP de Marseille espérant ainsi récupérer des voix de nombreux Français d’origine arménienne installés dans cette ville.

 

Myriam Abraham

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