Les messages de Bouteflika aux Algériens

Il a prononcé un discours axé sur sa vision des réformes

Samy Khaldi

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Il a parlé. Enfin. Pour dire ce qu’il pense des réformes politiques et des échéances électorales à venir. Le président Bouteflika a profité de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire, ce mercredi 21 décembre, pour se prononcer sur les réformes politiques. Abdelaziz Bouteflika a ouvert l’année judiciaire avec deux mois de retard par rapport aux années précédentes.

« Je ne dis pas que nous avons franchi toutes les étapes et  il n'y a pas lieu de faire des comparaisons entre ce qui se passe chez nous  et ce qui se passe en Grande‑Bretagne ou même en France », a‑t‑il dit. « Ces  pays nous ont devancés en démocratie depuis des siècles déjà ». « Nous faisons notre apprentissage en la matière, en conséquence aucun  reproche ne doit être fait à notre encontre ou à l'encontre de ceux qui nous  critiquent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur », a‑t‑il ajouté.

« Des voix se sont élevées ici et là pour nous comparer aux autres. Je dis que l’Algérie ne vit pas seule dans le monde. Elle est forcément influencée par ce qui se passe autour d’elle, comme elle peut influencer les autres. Mais le peuple algérien a arraché son indépendance de haute lutte. Il n’acceptera pas de marchander cette indépendance. Il ne fera que ce qu’il décidera. Mais l’Algérie n'a pas à revenir à des expériences qu'elle a vécues depuis des  décennies [l’expérience des élections de 1991, NDLR]», a‑t‑il affirmé, au sujet des comparaisons faites entre l’Algérie et ses voisins du Maghreb qui viennent de connaitre des élections libres.

Selon Abdelaziz Bouteflika, le processus de réformes est inéluctable. « Si la démocratie est synonyme d’élections, il y en aura forcément », a‑t‑il dit. « Des élections, nous en avons connu. Nous avions connu même des élections à la  Naegelen », a‑t‑il encore rappelé, en référence aux élections de 1948 de l’Assemblée algérienne, sous l’occupation française. Un scrutin tellement entaché de fraude, que le nom de ce ministre français est désormais associé aux élections truquées.

« Si la démocratie signifie une multitude de petites formations politiques, qu’il en soit ainsi et que ces formations prouvent leur valeur à travers les élections », a‑t‑il dit. Le dernier mot reviendra de toute façon au peuple qui déterminera « le poids de chacun », a ajouté le chef de l’État devant un parterre de magistrats et de membres du gouvernement. Abdelaziz Bouteflika a par contre affirmé que tout le monde devra se soumettre à « l’autorité des juges lors des prochaines élections », y compris l’administration.

Pour le président Bouteflika, qu’un parti de l’Alliance présidentielle ne soit pas d’accord sur la marche des réformes, cela ne changera pas grand‑chose, en allusion au vote négatif du MSP lors de l’examen des lois de réformes à l’Assemblée populaire nationale. « Les réformes sont celles du peuple algérien », a‑t‑il précisé.

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