Au cœur du Nouvel Ordre Mondial: Wall Street et la révolution bolchévique (Professeur Antony Sutton)… 2ème partie.

1ère partie

*  *  *  *  *  *

Seconde Partie

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~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Chapitre 4

Wall Street et la révolution mondiale

Avant la première guerre mondiale, la structure de la finance et des affaires des Etats-Unis était dominée par deux conglomérats: la Standard Oil des Rockefeller et le complexe industriel des Morgan, de la finance et des compagnies de transport. Les alliances de trust des Rockefeller et des Morgan ne dominaient pas seulement Wall Street, mais par le biais de dictatures inter-reliées, presque l’ensemble du tissu économique des Etats-Unis. Les intérêts des Rockefeller monopolisaient le pétrole et industries affiliées, contrôlaient le trust du cuivre, celui des fonderies et le trust gigantesque du tabac, en plus d’avoir quelqu’influence dans quelques propriétés des Morgan comme l’industrie de l’acier et quelques centaines d’autres petits trusts industriels, opérations de services publiques, chemins de fer, des institutions banquières. La National City Bank était la plus grande des banques influencée par la Standard Oil des Rockefeller, mais le contrôle financier s’étendait aux compagnies de Trust américaines (United States Trust Company) et la Hanover National Bank, ainsi que des compagnies d’assurance majeurs telle l’Equitable Life and Mutual de New York.

Les grandes entreprises des Morgan étaient dans l’acier, le transport et l’industrie électrique, qui incluait la General Electric, le trust du caoutchouc et les chemins de fer. Comme Rockefeller, Morgan contrôlait des corporations financières, la National Bank of Commerce, a Chase National Bank, New York Life Insurance et la Guaranty Trust Company. Les noms de Morgan et de la Guaranty Trust Company apparaissent beaucoup dans ce livre [...]

[...] Les financiers américains associés avec ces groupes étaient impliqués dans le financement de revolution bien avant 1917. L’intervention de la firme légale de Wall Street Sullivan & Cromwell dans la controverse du canal de Panama est enregistrée dans les auditions du congrès en 1913 [..]

[...] Le plus bel exemple documenté de l’intervention de Wall Street dans une révolution est celui de l’opération d’un consortium de New York dans la révolution chinoise de 1912, menée par Sun Yat-Sen. Bien que les gains finaux du consortium demeurent incertains, l’intention et le rôle de ce groupe financier de New York est complètement documenté jusqu’aux versements d’argent, l’information sur les sociétés secrète chinoises impliquées, les listes de livraison de l’armement acheté. Le consortium de banquiers new-yorkais pour la révolution de Sun Yat-Sen incluait Charles B. Hill, un avocat de la firme Hunt, Hill & Betts. En 1912, la firme avait pour adresse 165 Broadway, New York, mais en 1917, elle déménagea au 120 Broadway (voir le chapitre 8 pour la haute signifiance de cette adresse…). Charles B. Hill était le directeur de plusieurs sucursales de Westinghouse, incluant Bryant Electric, Perkins Electric Switch et Westinghouse Lamp, toutes affiliées avec Westinghouse Electric dont les bureaux de New York sont aussi au 120 Broadway. Charles R. Crane, organisateur de la Westinghouse en Russie, a eu un rôle connu dans la première et le seconde phase de la révolution bolchévique.

Le travail du consortium de 1910 en Chine est archivé dans la Laurence Boothe Papers de l’Institut Hoover. Ces papiers contiennent plus de 110 documents, incluant des lettres de Sun Yat-Sen pour et de ses soutiens américains. En retour de ce soutien financier, Sun Yat-Sen promit au consortium Hill des concessions sur les chemins de fer, la banque et les affaires dans la nouvelle Chine révolutionnaire.

Un autre cas de révolution soutenue par les institutions financières de New York concerne celui de la révolution mexicaine de 1915-16 [...]

[...] L’implication de Wall Street dans les raids frontaliers mexicains fut le sujet d’une lettre du 6 Octobre 1916 de Lincoln Steffens, un communiste américian au colonel House, aide personnel du président Woodrow Wilson:

“Mon cher colonel House,

Juste avant que je ne quitte New York lundi dernier, j’ai été assuré de manière convaincante que ‘Wall Street’ a procédé aux arrangements nécessaires pour qu’un raid supplémentaire de bandits mexicains ait lieu aux Etats-Unis; ce raid arrivera bien à point et sera si atroce qu’il fixera les élections… “

Une fois au pouvoir au Mexique le gouvernement Carranza acheta plus d’armes aux Etats-Unis. L’American Gun Company fut contractée pour envoyer 5 000 Mausers et une license de transport fut donnée par le comité de commerce de guerre pour 15 000 fusils et 15 millions de cartouches…

Les raids de Pancho Villa et Carranza sur les Etats-Unis furent reportés par le New York Times comme étant la “révolution du Texas” (un genre de répétition générale pour la révolution bolchévique à venir) et furent faits conjointement par des Allemands et des bolchéviques. Le témoignage de John A. Walls, procureur de Brownsville, Texas, devant le comité Fall en 1919 amena une preuve documentée du lien entre les intérêts bolchéviques aux Etats-Unis, l’activité allemande et les forces de Carranza au Mexique. Conséquemment, le gouvernement Carranza, le premier au monde avec une constitution de style soviétique (qui fut écrite par des Trotskistes), était un gouvernement qui avait un soutien à Wall Street.

La révolution de Carranza n’aurait probablement pas pu réussir sans les munitions américaines et Carranza n’aurait pas pu rester longtemps au pouvoir s’il l’avait fait sans l’aide américaine.

Une intervention similaire dans la révolution bolchévique de 1917 en Russie tourne autour d’un intermédiaire et banquier suédois Olof Aschberg. De manière logique, l’histoire commence avec des emprunts tsaristes de la période pré-révolutionnaire fait aux consortiums banquiers de Wall Street.

Les banquiers américains et les emprunts tsaristes

En Août 1914 l’Europe entra en guerre. Sous la loi internationale, les pays neutres (et les Etats-Unis furent neutres jusqu’en Avril 1917) ne pouvaient pas prêter de l’argent aux pays belligérants. Ceci était autant une question légale que de moralité[...]

[...] Des documents des archives de département d’état démontrent que la National City Bank, contrôlée par les intérêts de Stillman et de Rockefeller et la Guaranty Trust, contrôlé par les intérêts Morgan, ont levé de concerts des prêts substantiels pour la russie belligérante avant l’entrée en guerre des Etats-Unis et que ces prêts furent octroyés après que le département d’état fît remarquer à ces firmes que cette procédure était à l’encontre de la loi internationale. De plus, des négociations pour ces prêts furent entreprises au travers d’entités de communication gouvernementale sous le couvert du “chiffre vert” (encodage) de haut niveau du département d’état. Ci-dessous sont reproduits des extraits des câbes du département d’état qui feront foi de cette affaire.

(NdT: s’ensuit ici dans le livre, la reproduction de 5 correspondances du département d’état avec la Russie et les correspondants américains en Russie, en Suède et aux Etats-Unis)

[...] Clairement, les intérêts des Morgan-Rockefeller n’avaient aucune intention ni intérêt à rester dans la loi internationale. Il y a eu une intention évidente dans ces câbles de fournir des prêts aux belligérents. Il n’y a eu aucune hésitation de la part de ces firmes d’utiliser les moyens techniques du département d’état pour conduire leurs négociations. De plus, malgré sa protestation, le département d’état a permis aux messages d’être échangés. Finalement et de manière des plus intéressante pour la suite des évènements, Olof Aschberg, la banquier suédois, fut un participant et négociateur intermédiare important dans les négociations faites au profit de Guaranty Trust. Intéressons-nous donc de plus près à cet Olof Aschberg.

Olof Ashberg à New York en 1916

Olof Aschberg, le “banquier bolchévique” (ou le “Bankier der Weltrevolution”, comme il fut appelé dans la presse allemande), était le propriétaire de la Nya Banken, fondée en 1912 à Stockholm. Ses co-directeurs incluaient des membres importants des coopératives et des socialistes suédois, incluant G.W. Dahl, K.G. Rosling et C. Gerhard Magnusson. En 1918, Nya Banken fut placée sur la liste noire alliée à cause des ses opérations financières avec l’Allemagne. En réponse à sa mise sur la liste noire, Nya Banken changea son nom pour celui de Svensk Ekonomiebolaget. La banque demeura sous le contrôle d’Aschberg et était en grande partie toujours sa propriété. Son agent de Londres était la British Bank of North Commerce, dont le président était Earl Grey, un ancien associé de Cecil Rhodes. D’autres personnes dans le cercle intéressant des relations d’afaire de Aschberg étaient Krassin, qui était jusque la révolution bolchévique (quand il changera de couleurs pur devenir un leader bochévique pur et dur), le manager russe de Siemens-Schukert à Pétrograde, Carl Furtenberg, ministre des finances dans le premier gouvernement bolchévique et Max May, vice président en charge des opérations internationales pour la Guaranty Trust de New York. Olof Aschberg tenait Max May en si haute estime qu’une photo de May est incorporée dans le livre d’Aschberg.

A l’été 1916 Olof Aschberg était à New York représentant à la fois Nya Banken et Pierre Bark, le ministre des finances du tsar. La mission d’affaire primordiale d’Aschberg à New York, d’après le New York Times du 4 Août 1916, était de négocier un prèt de 50 millions de dollars pour la russie avec un consortium banquier américain emmené par la National City Bank de Stillman. Cette affaire fut conclue le 5 Juin 1916, il en résulta un emprunt russe de 50 millions de dollars à New York à un taux d’intérêt de 7,5% par an, ce qui correspondait un crédit de 150 millions de roubles pour le consortium NCB en Russie. Le consortium new yorkais se retourna ensuite et émît des obligations à 6,5% en son nom propre sur la marché américain pour la somme de 50 millions de dollar. Ainsi la National City Bank (NCB) fit un bénéfice sur le prêt de 50 millions de dollars à la Russie et le mit sur le marché américain pour un autre bénéfice tout en obtenant un crédit de 150 millions de roubles dans sa succursale russe.

Pendant sa visite à New York au nom du gouvernement tsariste, Aschberg fit quelques commentaires prophétiques concernant le futur des WEtats-Unis en Russie:

“L’ouverture au capital américain et à l’initiative américaine après la fin du tumulte sera nationale avec le réveil que la guerre a apporté. Il y a maintenant beaucoup d’américains à Pétrograde, des représentants de maisons d’affaires qui restent informés de la situation et dès que le changement s’opérera, un énorme commerce avec les Etats-Unis s’établira.”

Olof Aschberg dans la révolution bolchévique

Alors que l’opération financière tsariste était émise à New York, Nya Banken et Olof Aschberg faisaient passer des fonds du gouvernement allemand aux révolutionnaires russes, ceux qui finiraient par mettre à bas le “comité Kerensky” et établiraient le régime bolchévique.

La preuve de la connexion intime d’Aschberg avec le financement de la révolution bolchévique provient de plusieurs sources, certaines meilleures que d’autres [...]

[...] D’atres preuves proviennent du colonel B. V. Nikitine qui était responsable du contre-espionage dans le gouvernement de Kérensky; ces sources consistent en 29 télégrammes transmis de Stockholm à Pétrograde et vice versa, en rapport avec le financement des bolchéviques. Trois de ces télégrammes se réfèrent à des banques, les télégrammes 10 et 11 se réfèrent à Nya Banken et le télégramme 14 se réfère à la la banque russo-asiatique de Pétrograde. Le télégramme 10 lit:

“Gisa Furstenberg Saltsjobaden. Peu de fonds, peu pas assister, si vraiment urgent donner 500, dernier paiement marque de grosses pertes pas d’espoir pour l’original, instruire Nya Banken pour câbler 100 mille de plus Sumenson.”

Le télégramme 11: “Kozlovsky Sergievskaya 81. Premières lettres reçues Nya Banken a télégraphié câble dont Soloman offrant l’agence télégraphique référe à Bronck Savelievich Avilov.” [...]

[...] Une autre mention de Nya Vanken se trouve dans “Les accusations contre les bolchéviques” qui furent publiées dans la période Kerensky. Dans ces documents se trouve une pièce signée par Gregory Alexinsky, un ancien membre de la Douma, qui fait référence aux transferts de fonds aux bolchéviques. Le document dit en partie ceci:

“En accord avec l’information juste reçue, ces personnes de confiance à Stpckholm étaient: the bolchévique Jacob Furstenberg, plus connu sous le nom de ‘Hanecki’ (Ganetskii) et Parvus (Dr. Helphand); à Pétrograde: l’avocat bolchévique M.U. Kozlovsky, une femme de la famille de Hanecki, Sumenson, engagé dans la spéculation avec Hanecki et d’autres. Kozlovsky est le receveur en chef de l’argent allemand, qui est transféré depuis Berlin par la Disconto-Gesellschaft à ‘Via Bank’ de Stockholm et ensuite à la banque de Sibérie à Pétrograde, où son compte en banque en ce moment est couvert à hauteur de plus de 2 millions de roubles. La censure militaire a dévoilé un échange de télégrammes ininterrompu d’une nature politique et financière entre les agents allemands et les leaders bolchéviques (Stockholm-Pétrograde).” [...]

Nya Banken et la Guaranty Trust rejoignent Ruskom Bank

Plusieurs années plus tard, à l’automne 1922, les soviétiques formèrent leur propre banque internationale. Elle érait fondée sur un consortium qui impliquait les anciens banquiers privés russes et de nouveaux investissements venant de banquiers d’Allemagne, de Suède, des Etats-Unis, et du Royaume-Uni. Connus sous le nom de RuskomBank (banque du commerce extérieur), elle était dirigée par Olof Aschberg, son comité directeur consistait en des banquiers privés tsaristes, des représentants allemands, suédois, des banques américaines et bien sûr de représentants de l’URSS. La légation américaine de Stockholm rapporta de ceci à Washington et nota dans une référence à Aschberg que “sa réputation est piètre”…

Le consortium banquier étranger de la RuskomBank représentait essentiellement du capital britannique [...]

[..] Le building de l’ancienne banque de Sibérie à Pétrograde fut utilisé comme QG de la RuskomBank dont les objectifs étaient de lever des emprunts à court-terme dans des pays étrangers, d’introduirre le capital étranger en URSS et de manière générale faciliter le commerce russe avec l’étranger.Elle ouvrit le 1er Décembre 1922 à Moscou et employait environ 300 personnes.

En Suède la RuskomBank était représentée par la Svenska Ekonomibolaget de Stockholm, la banque Nya Banken d’Aschberg sous un nouveau nom et en Allemagne par la Garantie und Creditbank für Den Osten de Berlin. Aux Etats-Unis, la banque était représentée par la Guaranty Trust de New York (JP Morgan). En ouvrant la banque, Aschberg commenta:

“La nouvelle banque s’occupera de l’achat de machinerie, de matière première d’Angleterre et des Etats-Unis et donnera des garanties pour la réalisation des contrats. La question d’achats en Suède n’est pas encore survenue, mais on peut espérer que ce sera le cas par la suite.” [...]

[...]  Finalement au début de 1924 la banque russe de commerce (RuskomBank) fusionna avec le commissariat soviétique du commerce extérieur et Olof Aschberg fut démit de ses fonctions à la banque sous l’accusation d’avoir mal utilisé les fonds de la banque… RuskomBank devnt ensuite Vneshtorg, nom par lequel elle est connues aujourd’hui (NdT: en 1974).

Nous devons maintenant revenir en arrière et regarder les activités de l’associé d’Aschberg à New York, la Guaranty Trust Company pendant la première guerre mondiale pour établir les fondations de l’examen de son rôle dans l’ère révolutionnaire russe.

La Guaranty Trust et l’espionage allemand aux Etats-Unis dans la période 1914-1917

Pendant la première guerre mondiale l’Allemagne leva des fonds considérables à New York à des fins d’espionage et d’opérations clandestines en Amérique du Nord et du Sud. Il est important de noter le flot de ces fonds car cela provient des mêmes firmes: la Guaranty Trust et l’American International Corporation, qui furent impliquées dans la révolution bolchévique et la suite. Sans également mentionner (souligné dans le chapitre 3) le fait que le gouvernement allemand finança les activités révolutionaires de Lénine [..]

[...] Les emprunts majeurs allemands levés aux Etats-Unis entre 1915 et 1918, d’après Heynen (un homme d’affaire allemand impliqué dans des opérations clandestines aux Etats-Unis), étaient comme suit:

Le premier emprunt de 400 000 US$ fut fait en Septembre 1914 par les banquiers d’investissement Kuhn, Loeb & Co. 25 millions de Reichsmark furent déposés avec Max Warburg à Hambourg, l’affilié allemand de Kuhn, Loeb & Co. Le capitaine George B. Lester du renseignement militaire américain dit au sénat que la réponse de Heynen à la question: “Pourquoi avez-vous utilisé Kuhn, Loeb & Co. ?” fut: “Kuhn, Loeb & Co était considéré comme les banquiers naturels du gouvernement allemand et de la Reichsbank”.

Le second emprunt de 1,3 millions de dollars ne provint pas directement des Etats-Unis mais fut négocié par John Simon, un agent de la Suedeutsche Disconto-Gesellschaft afin de sécuriser les fonds pour faire des livraisons en Allemagne.

Le troisième emprunt provint de la Chase National Bank (du groupe Morgan) pour le montant de 3 millions de dollars; le quatrième emprunt fut de 1 million de dollars de la part de Mechanics and Metals National Bank. Ces emprunts ont financé les activités d’espionage allemand aux Etats-Unis et au Mexique. Une partie de ces fonds fut tracée jusque Sommerfeld, qui était un conseiller de von Rintelen (un autre agent de l’espionage allemand) et qui fut plus tard associé avec Hjalmar Schacht et Emil Wittenberg. Sommerfeld acheta des munitions pour l’usage au Mexique. I avait un compte à la Guaranty Trust et de ce compte furent effectués les paiements à Western Cartridge Co d’Alton dans l’Illinois pour des munitions qui furent envoyées à El Paso pour l’utilisation des bandits de Pancho Villa. Environ 400 000 US$ furent dépensés en munitions , propagande mexicaine et autres activités.

L’ambassadeur allemand d’alors, le comte von Bernstorff se rappela de son amité avec Adolf von Pavenstedt, un associé d’Amsinck & Co., qui était contrôlée et possédée en Novembre 1917 par l’American International Corporation. Celle-ci figure bien plus dans les chapitres suivants avec son comité directeur où figuraient de grands noms de Wall Street tels: Rockefeller, Kahn, Stillman, Du Pont, Winthrop, etc. Von Pavenstedt était “intimement lié avec tous les membres de l’amabassade. Von Bernstorff regardait lui-même von Pavenstedt comme un des plus respectés “si pas la personalité de l’empire allemand la plus respectée à New York”. De fait, Von Pavenstedt fut “pendant des années, le chef payeur du système d’espionage allemand aux Etats-Unis”. En d’autres termes, il n’y a pas l’ombre d’un doute que Armsick & Co, sous contrôle d’American International Corporation, était intimement associée acvec le financement des activités d’espionage de guerre allemandes aux Etats-Unis [...]

[...] Paul Bolo-Pasha, un autre agent de l’espionage allemand et important financier français auparavant au service du gouvernement allemand, arriva à New York en Mars 1916 avec une lettre d’introduction pour von Pavenstedt. Par son intromission, Bolo-Pasah rencontra Hugo Schmidt, directeur de la Deutsche Bank à Berlin et ses représentants aux Etats-Unis. Un des projets de Bolo-Pasha fut d’acheter des journaux étrangers afin de pervertir leurs éditoriaux et de la biaiser en faveur de l’Allemagne. Les fonds de ce programme furent arrangés à Berlin sous la foeme de crédit avec la Guaranty Trust Company, les crédits étant ensuite mis à la disposition d’Amsinck & co et Adolf von Pavanstedt, qui a sont tour mit les fonds à disposition de Bolo-Pasha.

En d’autres termes, à la fois la Guaranty Trust Company et Amsinck & co, une sucursale d’American International Corporation, étaient direcgtement impliquées dans les activités d’espionage allemand et autres activités aux Etats-Unis [...]

Les liens de la Guaranty Trust-Minotto-Caillaux

Le conte Jacques Minotto est un lien plus qu’improbable et pourtant vérifiable et persistant qui relie la révolution bolchévique en Russie avec les banques allemandes, l’espionnage allemand aux Etats-Unis durant la première guerre mondiale, la Guaranty Trust de New York, la révolution française bolchévique avortée et les procès reliés pour espionnage Caillaux-Malvy en France.

Jacques Minotto est né le 17 Février 1891 à Berlin, fils d’un père autrichien descendant de la nobelesse italienne et d’une mère allemande. Il fut éduqué à Berlin et entra au service la Deutsche Bank en 1912. Presqu’immédiatement, Minotto fut envoyé aux Etats-Unis comme assistant d’Hugo Schmidt, le directeur adjoint de la Deutsche Bank et représentant de la banque à New York. Après un an à New York, Minotto fut envoyé à la Deutsche Bank de Londres où il circula dans des milieus politiques et diplomatiqes importants. Il retourna aux Etats-Unis à la déclaration de guerre en Europe où il se mit en rapport avec l’ambassadeur allemand le conte von Bernstorff, après quoi il entra au service de la Guaranty Trust de New York. Là, il fut sous les ordres directs de Max May, directeur de département extérieur et associé du banquier suédois Olof Aschberg; Minotto n’était pas un petit enployé de banque. Les interrogatoires des procès Caillaux à Paris établirent que Minotto travaillait directement pour Max May. Le 25 Octobre 1014, la Guaranty Trust envoya Minotto en Amérique du sud pour y faire un rapport sur la situation politique, fnancière et commerciale. De la même manière qu’à Londres, Washington et New York, il évolua dans les plus hautes sphères politiques et diplomatiques. Un des buts de la mission de Minotto en Amérique du sud était d’établir un mécanisme par lequel la Guaranty Trust pourrait être utilisée comme un intermédiaire pour la levée de fonds préalablement mentionnée sur le marché monétaire londonien, qui fut ensuite refusée à l’Allemagne pour cause de guerre mondiale [...]

[...] Joseph Caillaux était un politicien français connu, voire célèbre. Il était aussi associé avec le conte Minotto dans l’entreprise financière en Amérique latine pour le compte de la Guaranty Trust et fut ensuite impliqué dans une célèbre affaire d’espionage française en 1919, qui avait une connexion bolchévique. En 1911, Caillaux devînt ministre des finances puis président du conseil. Jean Louis Malvy devînt sous-secrétaire d’état du gouvernement Caillaux [...]

[...] En Juiller 1915, le comte Minotto arriva d’Italie, rencontra le couple Caillaux; la même année ceux-ci visitèrent Bolo-Pasha toujours à Biarritz. En d’autres termes, en 1915 et 1916, les Caillaux établirent une relation sociale continue avec le comte Minotto et Bolo-Pasha, tous deux étant des agents du réseau d’espionage allemand aux Etats-Unis.

La mission de Bolo-Pasha en France était de faire gagner de l’influence pour l’Allemagne au moyen des journaux parisiens du Temps et du Figaro. Bolo-Pasha vint ensuite à New-York le 24 Février 1916. Il y négocia un emprunt de 2 millions de dollars et là il fut associé avec von Pavenstedt, l’agent allemand important au sein d’Amsinck & Co. Severance Johnson, dans son ouvrage “The Ennemy Within”, a connecté Caillaux et Malvy avec la révolution bolchévique française avortée en 1918 et dit que si la révolution avait été un succès, “Malvy en aurait été le Trotsky et Caillaux son Lénine”. Caillaux et Malvy avaient formé un parti socialiste radical en France, utilisant des fonds allemands et ils furent jugés pour leurs activités subversives. Les interrogatoires de la cour de justice dans les procès français d’espionnage introduisent un témoignage concernant les banquiers new yorkais et leur relation avec ces agents de l’espionage allemands. Ils établissent de plus les liens entre le comte Minotto et Caillaux, ainsi que la relation entre la Guaranty Trust compagny et le Deutsche Bank ainsi que la coopération entre Hugo Schmidt de la Deutsche Bank et Max May de la Guranty Trust Company. Le transcript de l’interrogatoire français établit en page 940, un extrait de la déposition du comte Minotto à New York (page 10 et retraduit du français):

Question: Sous les ordres de qui étiez-vous à la Guaranty Trust?

Réponse: Sous les ordres de Mr. Max May

Question: Etait-il un vice-président ?

Réponse: Il était vice-président et directeur du département des relations étrangères

Plus tard en 1922, Max May devint le directeur de la banque soviétique RuskomBank et représenta les intérêts de la Guaranty Trust dans cette banque. L’interrogatoire français établit que le conte Minotto, un agent de l’espionnage allemand, était employé à la Guaranty Trust Company; que Max May était son supérieur direct et que Max May était aussi intimement associé avec le banquier bolchévique Olof Aschberg. En bref donc, Max May de la Guaranty Trust était lié à des levées de fonds illégales et à l’espionage allemand aux Etats-Unis durant le première guerre mondiale; il était lié indirectement à la révolution bolchévique et directement à la création de RuskomBank, la première banque internationale de l’Union Soviétique.

Il est trop tôt pour tenter une explication pour activité internationale en apparence inconsistante, illégale et parfois immorale. Il y a deux explications possibles: la première serait une recherche du profit qui ne connaît ni bornes ni limites de temps; la seconde, qui est en accord avec les mots de Kahn de Kuhn, Loeb & Co et de l’American International Corporation, à savoir la réalisation des buts socialistes, buts qui “devraient et doivent être menés à bien” par des moyens non-socialistes.

Chapitre 5

La mission de la Croix Rouge américaine en Russie, 1917

“Pauvre Mr Billings qui croyait être en charge d’une mission scientifique pour l’aide de la Russie… Il n’était en réalité rien d’autre qu’un masque. La réalisation de la mission de la Croix Rouge n’était rien d’autre qu’un masque.”

*Cornelius Kelleher, assistant de William Boyce Thompson (“Russia Leaves the War”, George F. Kennan)

Le projet de Wall Street en Russie en 1917 utilisa la mission de la Croix Rouge (NdT: ci-après désignée par ses initiales “CR”) comme son véhicule opérationnel. La Guaranty Trust et la National City Bank avaient toutes deux des représentants en Russie au moment de la révolution. Frederick M. Corse de la National City Bank succursale de Pétrograde, était attaché à la mission de la CR américaine de laquelle beaucoup sera dit par la suite. La Guaranty Trust était représentée par Henry Crosby Emery. Emery fut détenu brièvement par les Allemands en 1918, puis fut envoyé représenté la Guaranty Trust en Chine.

[...] Durant la première guerre mondiale, la CR dépendait lourdement de Wall Street, et plus spécifiquement de la fime Morgan.

En échange de financement, Wall Street demanda le conseil de guerre de la CR et sur les recommandations de Cleveland H. Dodge, un des financiers qui soutenait Woodrow Wilson, Henry P. Davidson, un partenaire de J.P. Morgan, en devint le chairman. La liste des administrateurs de la CR prit alors tournure d’un directoire des directeurs de New York: John D. Ryan, président d’Anaconda Cuivre, George W. Hill, président de l’American Tobacco Company, grayson M.P. Murphy, vice-président de la Guaranty Trust Company et Ivy Lee, expert en relations publiques pour les Rockefeller. Harry Hopkins, qui devint délèbre plus tard sous le président Roosevelt, devint assistant au manageur général de la CR à Washington D.C.

La question d’une mission de la CR en Russie vint devant le troisième meeting de ce conseil de guerre de la CR reconstitué; cette réunion eu lieu dans la bâtiment de la CR à Wahshington DC le 20 Mai 1917 à 11 heures du matin. Le président Davison fut délégué pour explorer l’idée avec Alexander legge de l’International Harvester Company. Celle-ci subséquemment fournît 200 000 US$ pour financer la mission en Russie [...]

La mission de la Croix Rouge américaine en Russie, 1917

En Août 1917, la mission de la CR américaine en Russie n’avait qu’une relation nominale avec la CR américaine et elle a certainement été la mission la plus inhabituelle de toute l’histoire des missions de la CR. Toutes les dépenses, incluant jusqu’aux uniformes (les membres de la mission étaient des colonels, des commandants, des capitaines ou des lieutenants), étaient payées de la poche de William Boyce thompson [...]

[...] La mission comprenant seulement 24 membres (et non pas 40), ayant les grades de lieutenant jusqu’à lieutenant-colonel et était complémentée par trois aide de camps, deux photographes / cinéastes et de deux interprètes sans grades. Seulement cinq sur les 24 personnes étaient médecins, il y avait en plus 2 assistants en recherche médicale. La mission arriva en train à Pétrograde par la Sibérie en Août 1917. Les cinqs médecins et assistants restèrent un mois et repartirent aux Etats-Unis le 11 Septembre 1917. Le Dr. Frank Billings, chef de mission et professeur à la faculté de médecine de l’université de Chicago fut dégoûté des activités politiques de la majorité de la mission [...]

[...] La majorité des membres de la mission, comme indiqué sur la table ci-dessous, était composée d’avocats, de financiers et de leurs assistants, du district financier de New York (Wall Street). La mission était financée par William B. Thompson, décrit sur la circualire officielle de la CR comme étant le “Commissaire et gérant d’affaires; directeur de la banque fédérale américaine de New York”.Thompson emmena avec lui Cornelius Kelleher, décrit comme un attaché de mission mais en fait le secrétaire de Thompson avec la même adresse, 14 Wall Street, New York city. La publicité pour la mission était gérée par Henry S. Brown, de la même adresse [...]

Liste des membres de la mission de la CR américaine en Russie, 1917

Membres de la communauté financière de Wall Street et leur affiliation (16) :

  •    Andrews de Liggett & Myers Tobacco
  •    Barr de la Chase National Bank
  •    Brown assistant de William B. Thompson
  •    Cochran de McCann Co.
  •    Kelleher secrétaire de William B. Thompson
  •    Nicholson de Swirl & Co
  •    Pirnie de Hazen, Whipple & Fuller
  •    Redfield de Stetson, Jennings & Russell
  •    Robins promoteur minier
  •    Swift de Swift and Co.
  •    Thacher de Simpson, Thacher & Bartlett
  •    Thompson de la banque de la réserve fédérale de New York
  •    Wardwell de Stetson, Jennings & Russell
  •    Whipple de Hazen, Whipple & Fuller
  •   Corse de la National City Bank
  •    Magnuson, recommandé par un agent confidentiel du colonel Thompson

Médecins, corps médical (8):

  •    Billings (Médecin)
  •    Grow (médecin)
  •    McCarthy (médecin, recherche médicale)
  •    Post (médecin)
  •    Sherman (chimie alimentaire)
  •    Thayer (médecin)
  •    Wightman (profession médicale)
  •    Winslow (hygiène)

Assistants, aides-de camp, interprètes, etc (7):

  •    Brooks (assistant)
  •    Clark (assistant)
  •    Rocchia (assistant)
  •    Travis (cinéaste)
  •    Wyckoff (cinéaste)
  •    Hardy (justice)
  •    Horn (transport)

[...] La mission de la CR américaine en Russie (ou plutôt devrions-nous l’appeler la mission de Wall Street en Russie…) employait également trois interprètes russe-anglais: le capitaine Ilovaisky, un bolchévique russe, Boris reinstein, un russe-américain, plus tard secrétaire de Lénine et le chef du bureau Karl Radek pour la propagasnde internationale révolutionnaire, qui employait aussi John Reed et Albert Thys Williams ainsi que Alexander Gumberg (alias Berg, de son vrai nom Michael Gruzenberg), qui était un frère de Zorin, un ministre bolchévique. Gumberg fut aussi l’agent en chef bolchévique en Scandinavie. Il devint ensuite un assistant confidentiel de Floyd Odlum de l’Atlas Corporation aux Etats-Unis ainsi qu’un conseiller de Reeve Schley, un des vice-présidents de la Chase Bank [...]

[...] Voilà ce que fut la mission de la CR américaine en Russie en 1917.

La mission de la CR américaine en Roumanie

En 1917, la CR américaine envoya également une mission d’assistance médicale en Roumanie alors combattant les puissances centrales en tant qu’alliée de la Russie. Une comparaison de la mission de la CR envoyée en Russie et celle envoyée en Roumanie suggère que la mission basée à Pétrograde n’avait que très peu de connexion avec une quelconque assistance médicale. Par opposition, la mission envoyée en Roumanie porta haut les principes de la CR sur l’humanité et la neutralité, alors que la mission de Pétrograde abusa des deux de manière flagrante [...]

Comparaison des personnels des deux missions de la CR en Russie et Roumanie, 1917

Personnel médical (médecins et chirurgiens):

Russie 7, Roumanie 16

Assistants médicaux et infirmier(e)s:

Russie 7, Roumanie 10

Avocats et hommes d’affaires:

Russie 15, Roumanie 4

(Sources: American Red Cross, Washington D.C et archives du département d’état de l’amvbassade de Pétrograde, 1917)

La mission de la CR en Roumanie resta en poste à Jassy pour le reste de l’année 1917 et en 1918. Le personnel médical de la mission russe, les sept médecins, quittèrent la mission dégoûtés en Août 1917, protestèrent contre les activités politiques du colonel Thompson et retournèrent aux Etats-Unis. Ainsi, losrqu’en Septembre 1917 la mission de la CR en Roumanie demanda à la mission de Pétrograde que les médecins et infirmiers viennent aider dans la crise roumaine montante, il n’y avait plus de médecins ni d’infirmiers dans la mission en Russie à envoyer en renfort en Roumanie.

Alors que la quasi totalité du temps de la mission en Russie était occuppé à des manœuvres politiques, la mission roumaine, elle, se jetta corps et âmes dans le travail d’aide médicale dès qu’elle arriva à pied d’œuvre [...]

Thompson et la Russie de Kerensky

Que faisait donc la mission de la CR en Russie ? Thompson acquit vite une réputation de vie opulente à Pétrograde, mais il ne se consacra apparemment qu’à deux projets majeurs dans la Russie de Kerensky: le soutien du programme de propagande américain et le soutien pour le prêt russe pour la liberté. Peu de temps après être arrivé à Pétrograde, Thompson rencontra Mme Breshko-Breshkovskaya et David Soskice, le secrétaire de Kerensky et fut d’accord pour contribuer à hauterur de 2 millions de dollars à un comité d’éducation populaire afin qu’il puisse “avoir son propre média et engager du personnel pour donner des cours au moyen d’illustrations cinématographiques”, ceci fut un but de propagande pour convaincre la Russie de continuer la guerre contre l’Allemagne [...]

Thompson donne 1 million de dollars aux bolchéviques

Ce qui a une signifiance historique plus imporrtante néanmoins fut le soutien financier donné aux bolchéviques d’abord par Thompson, puis après le 4 décembre 1917, par Raymond Robins.

La contribution de Thompson à la cause bolchévique fur enregistrée dans la presse américaine de l’époque. Le Washington Post du 2 Février 1918, se fendit de ces quelques paragraphes:

Donne un million aux bolcheviki

William B. Thompson qui fut à Pétrograde de Juillet à Novembre dernier, a fait une contribution personnelle d’un million de dollars aux bolchéviaques avec pour but de disséminer leur doctrine en Allemagne et en Autriche.

Mr Thompson a eu une opportunité d’étudier les conditions en Russie en tant que chef de mission pour la Croix Rouge américaine, dont les dépenses furent aussi grandement couvertes par ses dons personnels. Il pense que les bolchéviques constituent la plus grande puissance contre le germanisme en Russie et que leur propagande a eu des effets néfastes sur les régimes militaires de l’empire germanique.

Mr Thompson s’élève contre la critique américaine des bolshéviques. Il pense qu’ils ont été mal représentés et il a fait cette contribution personnelle à la cause avec la croyance que cela est de l’argent bien dépensé pour le futur de la Russie aussi bien que pour celui des alliés.

La biographie d’Hermann Hagedorn “Le magnat: William Boyce Thompson et son temps (1869-1930)”, reproduit un câble de JP Morgan New York à W.B. Thompson, Croix Rouge américaine, Hotel Europe, Pétrograde. Le câble est estampillé d’une date de réception – 8 Dek 1917 pour 8 Décembre 1917 et lit:

“Second câble reçu. Avons payé National City Bank un million de dollars suivant les instructions – Morgan”

La succursale de la National City Bank de Pétrograde fut exempte du décret de nationalisation des bolchéviques; en fait, elle fut la seule banque domestique ou étrangère qui fut exemptée du décret. Hagedorn dit que ce million de dollars payé sur le compte de la NCB de Thompson fut utilisé “pour des buts politiques”.

Le promoteur minier socialiste Raymond Robins

William B. Thompson quitta la Russie début Décembre 1917 et retourna à la maison. Il voyagea par Londres, où, en compagnie de Thomas Lamont de la firme JP Morgan, il rendît visite au premier ministre britannique Lloyd George. Son adjoint, Raymond Robins fut laissé en charge de la mission de la CR américaine en Russie [...]

[...] Il y a beaucoup de preuves, incluant les déclarations de Robins lui-même, que ses atours sociaux réformistes étaient juste une couverture pour toujours plus d’acquisition de pouvoir et de richesse… Il pensait que la reconnaissance américaine du pouvoir bolchévique se faisait trop attendre, qu’elle aurait dû être immédiate et qui si les Etats-Unis avaient reconnus tout de suite les bolchéviques, “je pense que nous serions maintenant en contrôle des ressources en surplus de la Russie et que nous aurions des officiers de contrôle sur tous les points de la frontière.”

Ce désir de “gagner le contrôle des ressources en surplus de la Russie” était aussi évident pour les Russes. Cela senble t’il être un réformateur social de la Croix Rouge américaine ou un promoteur minier de Wall Street engagé dans un exercice pratique d’impérialisme ? [...]

La Croix Rouge Internationale et la révolution

Fait inconnu de ses administrateurs, la CR a été utilisée de temps en temps comme véhicule ou comme couverture pour des activités révolutionaires [...]

[...] En résumé, l’image que nous avons maintenant de la mission de la CR américaine en Russie en 1917 est vien loin de celle d’un humanitarisme neutre. Cette mission fut en fait la mission des fnanciers de Wall Street pour influencer et paver le chemin pour le contrôle, à travers soit de Kerensky ou des révolutionnaires bolchéviques, du marché et des ressources russes. Il n’y a pas d’aautre explication possible quant aux actions de cette mission. Quoi qu’il en soit, ni Thompson, ni Robins n’étaient des bolchéviques. Ils n’étaient même pas des socialistes consistants. L’auteur est enclin à interprêter que les atours socialistes de chacun de ces hommes n’étaient qu’une couverture pour des objectifs plus prosaïques. Chacun de ces hommes avait des arrières-pensées commerciales, à savoir, pensait utiliser le processus politique en Russie pour gagner plus financièrement. Que le peuple russe désirait ou non les bolchéviques n’avait aucune espèce d’importance. Que le régime bolchévique agisse par la suite contre les Etats-Unis, comme il l’a fait par la suite, n’avait que peu d’intérêt également. Le seul objectif majeur et sur-important était le gain en influence politique et économique avec le nouveau régime, quelque soit son idéologie. Si William Boyce Thompson avait agit seul, alors le fait qu’il ait été le directeur de la banque fédérale de New York n’aurait que peu d’intérêt. Quoi qu’il en soit, le fait que cette mission était dominée par des représentants des institutions de Wall Street lève une question très sérieuse: en effet, cette mission était-elle planifiée, préméditée par un consortium de Wall Street ? Le lecteur pourra juger par lui-mème alors que le reste de l’histoire se dévoile.

Chapitre 6

Consolidation et exportation de la révolution

“Le grand livre de Marx Das Kapital est à la fois un monument de réflexion et un entrepôt de faits.”

(Lord Milner, membre du cabinet de guerre britannique, 1917 et directeur de la London Joint Stock Bank)

William Boyle Thompson est un nom inconnu de l’histoire du XXème siècle et pourtant il a joué un rôle crucial dans la révolution bolchévique. En fait, si Thompson n’avait pas été en Russie en 1917, une histoire bien différente aurait pu se dérouler et suivre un cours tout aussi différent. Sans l’assistance financière, mais surtout diplomatique et propagandiste donnée à Trotsky et Lénine par Thompson, Robins et leurs associés de New York, les bolchéviques auraient tout aussi bien pu s’estomper et la Russie aurait pu être impliquée dans une société socilaiste mais constitutionnelle.

Qui fut William Boyce Thompson ? Thompson était un promoteur du marché boursier minier, un des meilleurs dans la catégorie des affaires à haut risque. Avant le première guerre mondiale, il gérait le porte-feuille et les opérations boursières piur les intérêts des cuivre Guggenheim… Il était aussi le manageur du consortium Kennecott, une autre opération financière de Guggenheim évaluée à 200 millions de dollars [...]

[...] Une faculté extraordinaire pour lever du capital pour les promotions d’affaires minières à riques valut à Thompson fortune personnelle et des rôles de direction à la Inspiration Consolidated Copper Company, la Nevada Consolidates Copper Company et Utah Copper Company, toutes de grandes productrices américaines de cuivre. Le cuivre bien entendu étant un élément fondamental dans la fabrication de munition… thompson était aussi le directeur de Chicago Rock IOsland & Pacific Railroad, de Magma Arizona Railroad (NdT: railroad voulant dire chemins de fer) et de la Metropolitan Life Insurance Company. Ce qui est le plus intéressant pour cet ouvrage et son sujet est que Thompson fut “un des plus lourds actionnaires de la Chase Bank, qui poussa Thompson pour un poste au sein du système de la réserve fédérale et en 1914, thompson devint le premier directeur à temps plein de la banque de la réserve fédérale de New York, la banque la plus importante de tout le système de la réserve fédérale… Cette même personne devint d’abord un ardent supporteur de Kerensky, puis un ardent supporteur des bolchéviques…

Avant de quitter la Russie au début de Décembre 1917, Thompson légua la direction de la mission de la CR américaine en Russie à son assistant Raymond Robins. Celui-ci organisa ensuite les révolutionnaires russes afin qu’ils r´álisent le plan de Thompson de divulguer la propagande bolchévique à travers l’Europe (voir Appendix 3 dans le livre).

Un document du gouvernment français confirme ceci: “Il apparaît que le colonel Robins a été capable d’envoyer une mission subversive de bolchéviques russes en Allemagne afin de commencer une révolution là-bas.” Cette mission mena à la révolte avortée spartakiste allemande de 1918 [...]

Une entre-vue avec Lloyd George

Les documents du cabinet de guerre britannique sont maintenant dans le domaine public et archivent l’argument avec lequel Thompson put convaincre le gouvernement britannique d’une politique pro-bolchévique.

Le premier ministre britannique était Lloyd George [...]

[...] En 1970, le livre de Donald McComick “Le masque de Merlin”, leva le voile du secret. McCormick démontre qu’en 1917, David Lloyd George avait trop trempé dans “les intrications des intrigues de l’armement mondial pour être un agent libre” et était inféodé à Sir Basil Zaharoff, un vendeur d’armes de réputation internationale, dont la fortune considérable provenait du fait d’avoir vendu des armes aux deux côtés de la belligérence dans plusieurs conflits. Zaharoff possédait un énorme pouvoir de derrière le rideau et, d’après McCormick, était consulté en matière de politique guerrière par les leaders alliés. Plus d’une fois, rapporte McCormick, Woorow Wilson, Lloyd George et Georges Clémenceau swe rencontrèrent dans la maison de Paris de Zaharoff. McCormick note que “les chefs d’état alliés ´´taient obligés de le consulter avant de planifier une grande offensive”. Les services de renseignement britanniques, d’après McCormick, “découvrirent des documents qui incriminaient des serviteurs de la couronne comme des agents de Sir Basil Zaharoff et ce au sus de Lloyd George.” En 1917, Zaharoff fut lié avec les bolchéviques et chercha à empêcher les anti-bolchéviques d’obtenir leurs munitions et était déjà intervenu en faveur des bolchéviques à la fois à Londres et à Paris.

Fin 1917 donc, à l’époque où Lamont et Thompson arrivèrent à Londres, le premier ministre Lloyd George était endetté auprès des puissants intérêts de l’armement international, intérêts qui étaient les alliés des bolchéviques et qui leurs donnaient uns assistance afin de prolonger leur temps au pouvoir en russie. Le premier ministre britannique qui rencontra Willaim thompson en 1917 n’était pas encore un agent libre; Lord Milner était l’homme de l’ombre et, comme la citation en début de ce chapitre le suggère, penchait favorablement en faveur du socialisme et de Karl Marx [...]

Les intentions et objectifs de Thompson

Pourquoi est-ce qu’un financier important de Wall Street et directeur de la banque de la réserve fédérale voudrait organiser et assister des révolutionnaires bolchéviques ? Pourquoi non pas un mais plusieurs associés de Morgan travaillaeraient-ils de concert pour encourager à la formation d’une “armée de volontaires révolutuonnaires” soviétique, une armée dédiée de manière supposée, au renversement de Wall Street, incluant Thompson, Thomas Lamont, Dwight Morrow, la fime Morgan et leurs associés ?

Thompson au moins était franc au sujet de ses objectifs en Russie: il voulait garder la Russie en guerre contre l’Allemagne (même s’il plaida devant le cabinet de guerre britannique que la Russie était hors de la guerre de toute façon) et de garder la Russie comme un marché pour les entreprises américaines dans la période de l’après-guerre. Le memorandum de Thompson à Lloyd George de Décembre1917 décrit parfaitement ces objectifs [...]

[...] Thompson était un financier, un promoteur et bien que sans intérêt préalable avec la Russie, il finança personnellement la mission de la CR en Russie et utilisa la mission comme un véhicule pour des manœuvres politiques. De la vision d’ensemble de l’affaire, nous pouvons déduire que les motifs de Thompson étaient essentiellement financiers et commerciaux. De manière spécifique, thompson était au plus intéressé par le marché russe, et comment ce marché pouvait-être influencé, diverti et capturé pour une exploitation post-guerre par le ou les consortiums de Wall Street. Thompson voyait certainement l’Allemagne comme un ennemi, mais moins un ennemi politique qu’un ennemi économique ou commercial. L’industrie et la banque allemandes étaient les vrais ennemis. Pour contre-carrer l’Allemagne, Thompson était prêt à mettre de l’argent sur tout véhicule politique qui pourrait paeachever cet objectif. En d’autres ternes, Thompson était un impérialiste américain qui se battait contre l’impérialisme allemand et cette lutte fut finement reconnue et exploitée par Lénine et Trotsky. [...]

[...] En bref, derrière et sous les aspects militaires, diplomatiques et politiques de la première guerre mondiale, il y avait une autre bataille faisant rage, à savoir, des manœuvres pour le pouvoir économique mondial qui émergera des opérateurs internationaux qui auront suffisemment de muscles et d’influence.

Thompson n’était pas un bolchévique, il n’était même pas pro-bolchévique; il n’était pas non plus pro-Kerensky, ni même pro-américain. La motivation ultime et débordante était la capture du marché russe dans l’après-guerre. Ceci était un objectif commercial et non pas politique. L’idéologie pouvait faire tanguer les révolutionnaires comme Kerensky, Trotsky, Lénine et consorts, mais pas les financiers.

Thompson retourne aux Etats-Unis

Thompson retourna donc ensuite aux Etats-Unis et en fit le tour avec une plaidoirie de reconnaissance publique des Soviets. Dans un discours qu’il fît au rocky Mountain club de New York en Janvier 1918, Thompson appela à l’assistance du gouvernement bolchévique émergent et s’adressant à une audience essentiellement de la côte ouest, évoqua l’esprit des pioniers américains… Pour ceux qui étaient dans l’audience, nous ne savons pas ce qu’ils en pensèrent, quoi qu’il en soit personne ne défia sa position. L’orateur était un directeur respecté de la banque de la réserve fédérale de New York, un homme d’affaire multi-millionnaires s’étant fait tout seul et n’était pas connu pour être “rose” (NdT: rosy en anglais est un terme péjoratif désignant les socialistes)…

Pendant que Wall Street se demandait s’il avait tourné bolchévique; Thompson trouva une certaine sympathie au sein de la communauté des directeurs de la banque de la réserve fédérale de New York. Le co-directeur W. L. Saunders, président de l’Ingersoll-Rand Corporation et un des directeurs de la banque de la réserve fédérale écivit au président Wilson le 17 Octobre 1918, faisant état de sa “sympathie pour la forme de gouvernement soviétique”, tout en réfutant en mème temps tout motif ultérieur tel que “se préparer maintenant pour avoir le marché mondial après la guerre” [...]

[...] Par leur influence politique, il pourrait manipuler le pouvoir de police de l’état afin de pouvoir faire ce dont ils avaient été incapables de faire, ou ce qui coûtait trop d’argent à faire faire sous le régime de l’entreprise privée. En d’autres termes, le pouvoir coercitif de l’état était le moyen de maintenir un monopole privé. Ceci était exactement ce que Frederick Howe avait proposé. L’idée d’une Russie centralisée à l’économie planifiée, quand on y pense: un gigantesque monopole ! Thompson, ses amis et autre directeur, tenaient la corde en contrôlant ceux qui géraient l’opération.

Les ambassadeurs officieux: Robins, Lockhart et Sadoul

Les bolchéviques de leur côté évaluèrent correctement le manque de sympathie par les représentants à Pétrograde des trois puissances majeurs occidentales: les EtatsUnis, La Grande-Bretagne et la France. Les Etats-Unis étaient représentés par l’ambassadeur Francis qui ne masquait aucunement son manque de sympathie pour la révolution. La grande-Bretagne était représentée par Sir James Buchanan, qui avait des liens étroits avec la monarchie tsariste et était suspecté d’avoir quand mème aidé la phase Kerensky de la révolution. La France était représentée par l’ambassadeur Paléologue, ouvertement anti-bolchévique. Au d´´but de 1918, trois autres personnages firent leur apparition et devinrent les représentants de facto de ces pays occidentaux en poussant vers la sortie les officiels reconnus les représentant.

Raymond Robins prit les commandes de la mission de la CR américaine après le dédpart de Thompson au début D´´cembre 1917 mais se concentra plus sur des matières politiques et économiques que sur d’obtenir de l’assistance et de l’aide pour une Russie minée ar la pauvreté… En Janvier 1918, Robins câbla Thompson alors à New York:

“Le gouvernement soviétique plus fort aujourd’hui que jamais auparavant. Son autorité et son pouvoir ont été grandement consolidés par la dissolution de l’assemblée constituante… Je ne peux pas assez insister sur l’importance de la reconnaissance rapide de l’autorité bolchévique… Sisson approuve ce texte et vous demande de montrer ce câble à Creel. Thacher et Wardwell sont d’accord.”

Plus tard durant l’année 1918, à son retour aux WEtats-Unis, Robins soumit un rapport au secrétaire d’état Lansing contenant ce paragraphe d’ouverture:

“Coopération économique américaine avec la Russie; la Russie accueillera a bras ouverts l’assistance américaine dans la reconstruction économique”.

Les efforts persistants de Robins pour la cause bolchévique lui donna un certain prestige damns le camp bolchévique, voire même peut-être quelqu’influence politique[...]

[...] Des documents dans les archives du bureau soviétique de New York saisis par le comité Lusk en 1919 confirment qu’à la fois Robins et sa femme étaient associés de manière proche aux activités des bolvhéviques aux Etats-Unis et avec la formation du bureau soviétique à New York.

Le gouvernement britannique étavbliit une relation officieuse avec le régime bolchévique en envoyant en Russie un jeune agent parlant le russe, Bruce Lockhart. Lockhart était en fait la contre-partie britannique de Robins, mais au contraire de Robins, Lockhart avait des contacts directs avec son ministère des affaires étrangères. Lockhart ne fut pas choisi par le secrétaire aux affaires étrangères ou le ministère, tous deux furent choqués de sa nomination. D’après Richard Ullman, Lockhart “a été sélectionné pour sa mission par Milner et Lloyd George eux-mêmes…” “Maxime Litvinov, agissant comme représentant officieux soviétique à Londres, écrivit à Lockhart une lettre d’introduction auprès de Trotsky, dans cete lettre, il nommait l’agent britannique comme ‘étant un très honnête homme qui comprend notre position et sympathise avec nous et notre cause.” [...]

[...] D’après Lockhart, le directeur de banque socaliste Milner était un homme qui lui inspirait “la plus grande affection et reconnaissance du héros”. Lockhart se souvient comment Milner sponsorisa personnellement sa nomination pour sa mission en Russie, poussa jusqu’au niveau du ministère et après sa nomination, parla presque quotidiennement avec Lockhart. Tout en ouvrant la voie pour la reconnaissance des bolchéviques, Milner fit aussi la promotion du soutien financier de leurs opposants dans le sud de la Russie et ailleurs, tout comme le fit Morgan depuis New York. Cette politique à double-face est consistante avec la thèse qui veut que le modus operandi des internationalistes politisés, tels Milner et Thompson, était de placer de l’argent public sur quelque cheval révolutionnaire ou contre-révolutionnaire que ce soit qui avait des allures de gagner la partie. Les internationalistes bien sûr clâmant les bénéfices subséquents. L’indice réside peut-être dans cete observation de Lockhart qui disait que Milner était un homme qui “croyait en l’état hautement organisé.”

Le gouvernement français appointa un supporteur encore plus évident des bolchéviques en la personne de Jacques Sadoul, un vieil ami personnel de Trotsky.

En résumé, les gouvernements alliés neutralisèrent leurs propres représentanrs diplomatiques à Pétrograde et les remplacèrent par des agents officieux plus ou moins sympathiques à la cause bolchévique.

Les rapports de ces ambassadeurs officieux furent en contraste direct avec les demandes d’aide adressées à l’occident depuis l’intérieur de la Russie. Maxime Gorky protesta contre la trahison des idéaux révolutionnaires par le groupe Lénine-Trotsky, qui imposa une poigne policière de fer et fit de la Russie un état policier [...]

[...] Ainsi, même dans les premiers jours de 1918, la trahison subie par la révolution libertiare a été notée par des observateurs pertinents comme Maxime Gorky et De Witt C. Poole. La démission de Poole (NdT: diplomate américain chargé d’affaire à Archange en Russie) choqua le département d’état qui émit “la plus grande réticence quant à votre décision de démissionner”…

Ainsi les gouvernements alliés non seulement neutralisèrent leurs propres représentants gouvernementaux, mais les Etats-Unis ignorèremt même les supplications à l’intérieur et à l’extérieur de Russie pour arrêter le soutien aux bolchéviques. Le soutien influent pour les Soviets vint lourdement du secteur financier de New York (très peu de soutien émana des révolutionnaires américains intra-muros), et surtout de l’Americain International Corporation, une firme contrôlée par les intérêts de Morgan.

Exporter la révolution: Jacob H. Rubin

Nous sommes maintenant dans la position de comparer deux cas, pas les seuls du reste, dans lesquels les citoyens américains Jacob Rubin et Robert Minor assistèrent à l’exportation de la révolution vers l’Europe et d’autres parties de la Russie.

Jacob Rubin était un banquier qui de ses propres mots “aida à former le gouvernement soviétique d’Odessa.” Rubin était le président, trésorier et secrétaire de Rubin Brothers au 19 west 34 street, New York city. En 1917, il était associé avec l’Union Bank of Milwaukee et la Provident Loan Society de New York. Les administrateurs de la société Provident Loan incluent des personnes mentionnées autre part comme ayant des connexions avec la révolution bolchévique: P.A Rockefeller, Mortimer L. Schiff and James Speyer.

[...] Rubin de l’Union Bank of Milwaukee était à Odessa et désirait rester avec les bolchéviques: “Rubin ne désire pas partir, il a offert ses services aux bolchéviques et apparemment sympathise avec eux.”

Bien que sachant qu’il a été arrêté comme espion par le gouvernement de Denikin en Russie du sud, nous n’en sauraons guère plus sur Rubin. Par contre, nous en savons bien plus sur Robert Minor, qui fut pris la main dans le sac et relâché par un mécanisme réminiscent de la lib´ration de Trotsky d’un camp de prisoniers de guerre à Halifax.

Exporter la révolution: Robert Minor

Le travail de la propagande bolchévique en Allemagne, financé et organisé par William B. Thompson et Raymond Robin était fait sur le terrain par des citoyens américains sous la supervision du Commisssariat populaire aux affaires étrangères de Trotsky:

Une des première inovations de Trotsky dans le bureau des affaires étrangères a été d’instituer un bureau de presse sous Karl Radek et un bureau de la propafgande révolutionnaire internationale sous Boris Reinstein; la totalité de la puissance de ces entités de pouvoir fut tournée contre l’armée allemande [...]

[...] Robert Minor était un exécurant du bureau de la propagande de Reinstein… Il était un dessinateur pamphlétaire de talent et un socialiste. Il quitta son texas naal pour venir à l’Est. Certaines de ses contributions parurent dans “Masses”, un journal pro-bolchévique. En 1918, Minor était dessinateur au Philadelphia Public Ledger. Il quitta New York en Mars 1918 afin de reporter sur la révolution bolchévique [...]

Organisation du travail pour la propagande étrangère en 1918

Commissariat Populaire aux Affaires Étrangères ==> Trotsky

Bureau de Presse ==> Radek

Bureau de la propagande révolutionnaire internationale ==> Reinstein

Agents / Exécutifs de terrain:

-       John Reed

-       Louis Bryant

-       Albert Rhys

-       Williams

-       Robert Minor

-       Philip Price

-       Jacques Sadoul

En Novembre 1918, Minor et Price quittèrent la Russie et allèrent en Allemagne. Leurs produits de propagande furent utilisés pour la première fois sur le front russe de Mourman: des pamphlets furent làchés par avion sur les troupes britannique, française et américaine…

[...] Le 8 Juin 1919, Minor fut arrêté à Paris par la police française et rendu aux autorités militaires américaines à Koblenz; en même temps, les spartakistes allemands furent arrêtés par les autorités britanniques dans les environs de Cologne. Subséquemment, les spartakistes furent condamnés pour conspiration, sédition et cause de mutinerie parmi les troupes alliées; Price fut arrêté, mais comme Minor, rapidement relâché [...]

[...] pour résumer, nous avons vu que le directeur de la banque de la réserve fédérale de New York William Boyce Thompson était actif à promouvoir les intérêts bolchéviques de plusieurs façons: production d’une propagande en russe, financement des opérations bolchéviques, discours, organisation (avec Robins) d’une mission révolutionnaire bolchévique en Allemafgne (mouvement spartakiste) et peut-être en France et avec l’associé de Morgan, Lamont, influence Lloyd George et le cabinet de guerre britannique afin de changer la politique britannique. De plus Raymond Robins fut cité par les autorités gouvernementales françaises pour avoir organiser les bolchéviques russes pour la révolution allemande. Nous savons que Robins travaillait au grand jour pour les intérêts soviétiques en Russie et aux Etats-Unis. Finalement, nous trouvons que Robert Minor, un des propagandistes utilisés dans les programmes de Thompson, fur relâché en des circonstances qui suggèrent une intervention au plus haut niveau du gouvernement américain.

De manière évidente, ceci n’est qu’une partie d’un puzzle bien plus grand. Ceci ne représente pas une chaînes d’évènement s’étant produits par le plus pur des hasard. Ils constituent une suite logique et cohérente d’évènements sur plusieurs années. Ils suggèrent la mise en place d’une influence puissante aux sommets de plusieurs gouvernements.

http://resistance71.wordpress.com

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