Algérie : Les médias et l'intellectuel

Omar Mazri
Mardi 15 Novembre 2011
« Je suis un simple algérien et j'étouffe pour l'Algérie. L'économie a été libérée mais elle passe doucement mais librement des mains de l'état vers quelques personnes qui n'apportent pas grand chose à la prospérité de la masse amis pour eux mêmes, leur famille, leur réseau et leur "région". La presse aussi connait une pseudo liberté en passant d'une presse publique à une presse plus privative mais toujours bâillonnée et orientée mais pour d'autres raisons… Traitez la formation du capital nouveau en Algérie, Traitez de la presse extrémiste et à démocratie belliqueuse, paternaliste. Enfin, participez à sauver ce peuple, c'est parmi les meilleures œuvres aux yeux de Dieu. »
Je vais tenter de répondre à cette interpellation que vient de me faire un algérien du peuple en précisant tout d’abord que je reste un pédagogue et non un politique de l’opposition algérienne. Ma vocation est de fournir une grille de lecture mais le changement ne peut venir que des Algériens eux-mêmes s’ils produisent une élite ou se fédèrent autour des plus compétents et des plus probes faisant abstraction des appareils de partis qui pour l’instant ont montré leur lourdeur bureaucratique, leur inefficacité idéologique, leur vulnérabilité à la cooptation entre clans et àla pensée unique héritée du FLN, leur infiltration par les H’nouchas et des Rtilates des officines nationales et étrangères par l’effet pervers de la clandestinité et de l’espionnite :
{O vous qui êtes devenus croyants, soyez vigilants à l’égard d’Allah et dites des paroles pertinentes sensées, Il vous Amendera vos œuvres et vous Pardonnera vos péchés. Et quiconque obéi à Allah et à Son Messager, il a gagné un vrai immense gain.} Al Ahzab 70

Mon cadre idéologique d’analyse reste le Coran par lequel je vais définir l’intellectuel et le professionnel médiatique fi sabil Allah (le service de la cause d’Allah) qui se distingue du fi sabil as chaytan ou fl sabil Taghut (le service de Satan, de l’aliénation et l’oppression). Je tiens à rappeler que la cause d’Allah est toute cause visant, pour l’amour d’Allah, à défendre la Religion d’Allah ainsi que ce qui donne vocation et promotion à l’homme en sa double qualité d’Honorificat originel et de Khalifat destiné à accomplir al Islah sur terre. Mon cadre idéologique en matière d’information et de médiatisation est définit par ce combat entre le système d’information du Taghut et le système d’information de la Justice et de la vérité.

1 – Les poètes :
Nous avons deux clans qui s’affrontent dans la sourate « Les Poètes » symboles de la lutte médiatique et idéologique :

{Est-ce que je vous annonce sur qui les démons descendent ? ils descendent sur chaque forgeur de mensonges, grand-pécheur. Ils prêtent l’oreille, mais la plupart d’entre eux sont des menteurs. Et les poètes sont suivis par les égarés. N’as-tu pas vu qu’ils sont errants dans chaque vallée, et qu’ils disent ce qu’ils ne font pas ?} As Chou’ ara 221

{Sauf ceux qui sont devenus croyants et ont fait les œuvres méritoires, et ont beaucoup psalmodié le Nom d’Allah, et se défendent après avoir subi l’injustice.} As Chou’ ara 227

La victoire finale dépend d’Allah mais elle ne se réalise que si le clan subissant l’injustice ou partisan de la justice se met dans une position de refus de l’injustice, de tous ses appareils et de toute sa communication. Le verset coranique est limpide : tant que les opprimés prêtent l’oreille, donnent du crédit aux menteurs, lisent leurs journaux, suivent leurs émissions télévisées ils seront dans la situation des égarés qui suivent les poètes fabricant le sensationnel et le fascinant qui fait oublier ses devoirs, qui fait taire sa conscience morale, sociale et politique. Sobhane Allah ! En soulignant le caractère des poètes instruments de la propagande du mensonge et de l’aliénation Allah dit « ils disent ce qu’ils ne font pas ». Si le peuple algérien ne voit pas que ses gouvernants, ses élites et ses journalistes au service du pouvoir ou ceux de l’opposition ne sont que dans le verbe étincelant sans réalisation concrète en terme de « démocratie », de dignité, de vérité, de justice, d’explication sur les raisons du naufrage et de proposition d’alternatives crédibles et efficaces que pourrait dire un homme tout seul même s’il est brillant par sa probité, sa culture, son intelligence et la consécration de sa vie au service de son pays ?

Allah (swt) dans ces versets qui sont le cœur de la lutte médiatique, idéologique et psychologique nous définit non seulement l’attitude à adopter envers les poètes égarés qui égarent et fourvoient : ne pas acheter leur journaux, ne pas leur donner audience ni crédit morale ou politique. Cela fait partie de la résistance morale, intellectuelle et politique que de les laisser sans audience et surtout se protéger de leur niveau de caniveau et d’égout. Il nous montre que la résistance passive, celle du refus, est le premier pas à faire et à maintenir tant que dure l’oppression et le mensonge, doit être suivie d’une résistance active offensive : « et se défendent après avoir subi l’injustice ». Sur le plan de l’information le peuple algérien et les élites de quartier, de village ou de grandes cités n’ont pas épuisé les perspectives dans l’acte d’appropriation de la résistance : débattre, écrire, faire du théâtre, créer des coopératives de presse, mettre en place des magazines distribués gratuitement et financés par la publicité des PME et des particuliers. Il ne s’agit de s’exposer à la censure ni de risquer sa vie inutilement. L’héroïsme ne consiste pas à donner des cadeaux et se faire emprisonner ou tuer sans portée politique ni sociale. La force tranquille est comme le goutte-à-goutte de l’eau qui finit par saper un édifice sinon à faire bouger les lignes de conflit ou a obtenir plus d’espace de liberté, plus de liberté d’expression.

Dans le même verset Allah (swt) nous montre trois choses importantes dans cette résistance active qui produit ses poètes et ses élites contre l’oppression sans faire mention de Jihad. La première est de s’inscrire dans la durée. Quand on s’inscrit dans la durée cela signifie qu’il faut planter suffisamment les arbres porteurs, aiguiser les regards qui doivent voir loin et essaimer les voix qui annoncent l’espoir et l’espérance. Contre la déshumanisation et la désespérance Allah nous commande la culture de l’espoir, de la solidarité sociale et de l’élévation du niveau tant spirituelle qu’éthique : « Sauf ceux qui sont devenus croyants et ont fait les œuvres méritoires, et ont beaucoup psalmodié le Nom d’Allah ». Il ne s’agit pas d’une posture partisane ou sectaire mais d’une culture de société civile qui émerge comme rempart contre la tyrannie. L’Occident dans sa division sociale et technocratique entre travail manuel et intellectuel nous a légué cette image perverse de l’intellectuel à l’avant-garde s’il n’est pas lui et ses pairs une corporation qui défend des intérêts partisans et qui confisque la société civile pour en devenir la seule expression autorisée. Le Coran ne parle ni de partis politiques ni d’intellectuels mais de poètes dans le sens de voix qui se font écouter dans le temps, dans l’espace et sur les sujets qui interpellent la société et qui la préparent à accoucher d’une nouvelle société, d’une nouvelle gouvernance, de nouvelles valeurs. C’est la société civile au sens coranique qui doit cultiver ses valeurs, ses pratiques « démocratiques », ses œuvres méritoires, sa solidarité sociale, son humanisation.

La société civile coranique par l’œuvre méritoire et par la parole juste et sensée sera le discriminant qui va évaluer les hommes, les sélectionner et les élire comme compétences. Il est important de comprendre que la compétence religieuse, politique, morale, médiatique est une capacité réelle qui se prouve par le mérite mais qui ne devient compétence que lorsque la société lui donne la reconnaissance sociale car elle retrouve dans cette capacité une autorité de savoir, une autorité morale, une autorité d’organisation, une autorité de sacrifice, une autorité de valeurs, celles du peuple. Le combat « démocratique » est un combat de légitimation : ou bien c’est la société civile qui donne légitimité ou bien ce sont les illégitimes qui donne légitimité. Le pouvoir en place par la force de ses appareils sécuritaires, de ses appareils bureaucratique, de ses appareils de distribution de la rente peut donner légalité à ses vassaux mais il ne peut leur donner légitimité car une fois de plus la sociologie, la psychologie sociale, l’idéologie, la pédagogie et l’histoire des civilisations montrent que la compétence doit répondre aux deux critères qui sont la capacité c'est-à-dire l’aptitude et la légitimité c'est-à-dire la reconnaissance sociale de cette aptitude. Rien en Algérie ne repose sur la compétence car il lui manque ces deux qualifiants. Le qualificateur doit être la société civile dont l’État, les médias, les intellectuels et les partis politiques n’en seront que l’émanation s’ils répondent aux critères incontournables de la capacité et de la légitimité. Le Coran met la société devant ses responsabilités. Il met l’homme en sa qualité d’être social devant les responsabilités que la communauté exerce à travers les interactions sociales, politiques, économiques, commerciales, culturelles et territoriales de ses membres. La conscience et l’exercice de ces responsabilités confèrent à la société civile la responsabilité collective sur laquelle s’édifie le Taqlif qui est sa vocation, sa mission et son devoir socio politique et religieux. Le Coran avant de mettre la société devant sa vocation il met les membres qui composent cette société devant leur responsabilité individuel ou la Masouliya cette obligation de changer soi même comme voie du changement collectif. Le changement individuel ou changement ontologique consiste à changer les principaux attributs de la personnalité humaine : Croire, Savoir, Devoir, Vouloir, Pouvoir et Faire. Chacun, pour l’intérêt individuel et collectif, est tenu de faire son examen de conscience et de changer sa représentation à la fois sur lui-même, sur sa société, sur son rôle dans la société, sur le pouvoir en place, sur les Poètes du système ou les poètes de l’opposition et de se redéfinir non sur des convulsions émotionnelles ou des à-peu-près mais sur une clarification de ses attributs ontologiques et une rupture avec les confusions, l’insouciance, le nihilisme, le cynisme, le défaitisme et les poètes de l’égarement.

On risque de me dire que je suis encore très théorique. Je ne peux pas aller dans un détail plus étendue et plus précis car je serais amené à parler à la place et au lieu des jeunes qui sont sur le terrain de la confrontation. Ce terrain ils le vivent au quotidien et ce serait stupide, anti démocratique et contre les principes que je défends que de me substituer aux autres ou de porter le changement à leur place. La seule chose que je pourrais dire pour rendre cette responsabilité individuelle et collective plus aigue est que la bataille ne sera pas facile. Face au peuple algérien désorganisé comme du temps de la colonisation avec les mêmes saltimbanques de la Boulitique il y a des forces organisées qui peuvent livrer bataille en son nom ou s’arranger en son nom mais jamais pour son profit et sa souveraineté.

Les médias et les intellectuels du système algérien (pouvoir et opposition) lancent le peuple algérien à cautionner l’agression colonialiste contre la Libye et celle qui se prépare contre la Syrie sans vision stratégique ni lecture politique ni arguments religieux. Ils le lancent à accepter l’idée d’une cohabitation pouvoir opposition sans cadre d’orientation idéologique sur l’avenir du pays, de son indépendance, de sa population et de ses richesses. Ils le lancent à maudire la révolution algérienne et ses hommes se substituant à l’histoire et faisant oublier les millions de mors et les centaines de milliers disparus. Ils le lancent dans l’attente de l’homme providence, le retour du Messie, qui va reposer la question qui va embraser l’Algérie : une constituante. Dans cette période de confusion, de troubles, de mécontentement toute confusion idéologique, tout arrangement d’appareils et surtout tout débat sur l’identité nationale, l’appartenance civilisationnelle et autres sensibilités ne fera que jeter l’Algérie dans une diversion voire une subversion que peut cacher le culte du Zaïm et le désir de vivre ensemble réconciliés. Ils le lancent à voir le retour des exilés de l’Algérie comme une sorte de repentance, une volonté de tourner la page pour cacher les chefs d’orchestres et leurs mobiles : faire passer l’Algérie d’un comptoir commercial à une base coloniale comme du temps de l’empire romain sinon la démanteler en zones de conflits et conserver sous bonne garde la zone utile au nouvel ordre mondial.



2 - L’Initiateur
Allah a pour Nom sanctifié celui de Fàtir, l’Initiateur, Celui qui donne existence en faisant sortir la vérité et la réalité du non existent à l’existant, du caché à l’évident, du Ghayb à la Chahada. Musulmans devons avoir l’éthique et l’esthétique d’être proche de ce caractère de Rabbaniy, de celui qui se rapproche des Attributs et Noms divins. Les médias et les intellectuels algériens, y compris ceux se réclamant de l’Islam, ne font pas cet Ijtihad d’investigation pour comprendre et faire comprendre la nature du pouvoir et la manière de pousser la société civile et les partis politiques à faire front à son despotisme et le pousser à céder du terrain ou à disparaitre. Nous pratiquons la culture de l’anathème, de l’insulte, de la dénonciation, du dénigrement sans mettre en existence les causes géostratégiques, politiques et économiques de cette catastrophe algérienne.

Si les acteurs politiques du champ islamique avaient la vocation de gouverner l’Algérie et la compétence de libérer le peuple algérien de l’aliénation ils auraient profité de l’ouverture démocratique et des mesures libertaires en matière de liberté d’expression et d’information. Pour une fois l’Algérie pouvait disposer de journaux indépendants de l’État et pour une fois dans l’histoire non seulement du tiers monde mais du monde dit démocratique il y a suppression du Ministère de la Culture et de l’Information. La mesure est logique et cohérente il ne peut y avoir démocratisation avec un Ministère de la propagande et de la mise sous tutelle de la culture et de la presse. La mesure est audacieuse et mérite d’être reconduite mais elle a fait preuve de naïveté dans le sens où les plumes, l’argent et les moyens d’édition sont entre les mains des rentiers de la bureaucratie algérienne, les produits de la rente du secteur public, les liges des services et les partisans d’une ligne idéologique donnant la préférence à l’étranger. Cette même presse qui a profité des mesures du Gouvernement Hamrouche a dénoncé les Réformes politiques et économiques au lieu de les vulgariser. Les Réformes de Ghazi Hidouci et de Mouloud Hamrouche sont bonnes et nécessaires mais ils ont fait l’erreur stratégique de ne pas disposer de relais avec le peuple qui ne comprenait pas les enjeux stratégiques en terme de gouvernance nouvelle et en termes de souveraineté nationale. Un gouvernement des Réformes ne peut réussir que s’il dispose de relais dans les médias mais surtout d’une légitimité par les urnes et d’un bras de fer avec l’armée et les services de sécurité pour qu’elles se confinent à leur vocation : la défense du territoire et de la souveraineté de l’État, l’état compris comme émanation de la société civile ou comme expression de la souveraineté du peuple. Ces deux notions sont différentes et elles demandent à être clarifiés dans un autre article. Je ne fais pas le procès des hommes je replace les choses dans leur contexte social et politique.

Dans ce contexte le HAMAS a joué le rôle d’auxiliaire des services de sécurité et s’est focalisé sur la destruction de ses rivaux venant du camp islamique. Dans ce même contexte le FIS a créé un organe partisan presque sectaire, Al Munkid, et s’est lancé à la conquête du pouvoir et à la dénonciation des Réformes. Quand on sait les conditions de sa création, de son noyautage, de ses contradictions internes, de sa méconnaissance des enjeux stratégiques internes et externes on se pose la question légitime, devant ce ratage politique et ces milliers de morts, sur l’empressement, l’improvisation du FIS. Le « b a ba » de la politique et de la connaissance de la nature du pouvoir montrent qu’il n’avait aucun moyen de prendre le pouvoir, que s’il venait à le prendre comme il a pris les municipalités, le cabinet de la Présidence et la sécurité miliaire ne lui permettraient ni de nommer ses cadres aux hautes fonctions ni de promulguer ses lois votés à l’assemblée. Non seulement ces enjeux lui échappaient mais ils échappaient au peuple et à la majorité qui allait voter pour lui. La priorité n’était pas l’accès au pouvoir mais l’accès à l’information comme le souligne la sourate les Poètes. L’information statistique en Algérie est fausse, biaisée, peu fiable et quiconque a administré une administration, piloté un projet, mené une étude ou géré une entreprise connait l’ampleur du déficit de données. Les Étrangers sont toujours mieux renseignés que nous sur nous-mêmes.

La seconde priorité était celle de l’information. Par l’information vous construisez la conscience sociale, politique et l’élan civilisationnel dont un parti ou une élite ou un état ne fait que porter l’idée principale. C’est la société avec ses travailleurs, ses universitaires, ses chercheurs, ses journalistes, ses penseurs, ses détracteurs, ses opposants, ses alliés dans l’armée, la police et les corps constitués qui va porter, enrichir et réaliser le projet de civilisation, l’État nouveau, la confrontation avec le colonialisme et sa cinquième colonne. Vous ne pouvez partir vers la réalisation d’une « Dawla islamiya » sans journaux, sans magazines, sans télévision, sans livres, sans cinéma, sans théâtres, sans production et diffusion d’idées. En renforcement à la sourate les Poètes vient la soutate l’Initiateur nous rappele les deux clans qui vont s’affronter non pour la prise du pouvoir mais pour l’instauration de la vocation de l’homme c'est-à-dire son Khalifat d’acteur sur le monde et de témoin envers les autres par son œuvre ainsi que la sauvegarde de son Honorificat c'est-à-dire la défense de sa dignité sur le plan humain, social, moral, intellectuel, politique, économique, culturel, religieux :

{Quiconque recherche la puissance, c’est à Allah qu’appartient l’invincibilité en totalité. Vers Lui monte la bonne parole, et l’œuvre vertueuse, Il l’Élève.} Fatir 10
 
{Et ceux qui édifient des stratagèmes de nuisance auront un sévère châtiment. Et la ruse de ceux-là se perdra d’elle-même.} Fatir 10

Quand le croyant, au nom de « Quiconque recherche la puissance, c’est à Allah qu’appartient l’invincibilité » oublie son devoir de produire et de diffuser avec efficacité et sans précipitation « la bonne parole et l’œuvre vertueuse » il se trouve manipulé par « ceux qui édifient des stratagèmes de nuisance » en fin de compte poussé à la voie de sortie par ceux qui se sont adossés sur l’argent de ceux qui ont fait fortune au détriment du secteur public et de la corruption ou sur le pouvoir de ceux qui ont grimpé dans les rangs des hiérarchises de l’armée, de la police et des services de sécurité. Si cela s’appelle œuvrer pour l’Algérie ou pour l’Islam nous devons refuser la confusion, la démagogie et l’improvisation qui continuent de sévir et qui vont nous amener vers de nouvelles confrontations, de nouvelles impasses et la main mise des éradicateurs sur les appareils de la bureaucratie, de la rente économique, de la prédation et de la vassalisation. La majorité des journaux et les partis qui sont derrière ne représentent rien au sein de la population algérienne sur le plan électoral mais sur le plan politique il représente la bureaucratie algérienne, la rente économique, l’ambassade de France, des USA ou de l’Arabie Saoudite et leur machineries ainsi que leurs machinations. Aujourd’hui sur quels clivages idéologiques se définir quand il n’y a ni bonne paroles ni œuvres vertueuses contre les stratagèmes de nuisance. L’Islam nous a appris à ne pas croire à l’explication eschatologique de l’histoire et à attendre la venue du Mahdi ou la descente des Anges qui vont nous redonner notre dignité et mettre fin à notre Wahn, ce schéma mental d’insenséisme, d’inconséquences, d’insignifiance, qui construit la faiblesse du corps social et le livre comme du déchet ou de la pâte dans l’écuelle de l’histoire dominé par les prédateurs voraces mais cohérents, intelligents et agissant avec efficacité.

J’insiste pour rappeler que le Coran est notre cadre idéologique et qu’il appartient à tous les hommes aimant ce pays et cette religion de s’organiser et de faire tout ce qui est en leur moyen pour apporter un débat sur la place public, y mettre des idées, y mettre de l’ingénierie et Allah changera notre Wahn en puissance invincible selon les termes, le temps et la forme conforme au Dessein qu’Il a voulu pour ce pays et ce peuple. Les Moudjahiddines durant la guerre de libération nationale étaient plus faibles et avec moins de moyens mais leur détermination et leur sincérité ont triomphé de l’OTAN. Mohamed (saws) était avec ses compagnons peu nombreux et opprimés dans une situation plus difficile que la notre. Il a fait face au verbe superbe de la Jahiliya. Contre le pouvoir fascinant de la poésie arabe qui vendait du vent et du mensonge bien emballé par la rime il a opposé l’idée coranique et la puissance de sa vérité, de sa justesse, de sa cohérence et de son réalisme. Il n’avait pas de solution miracle mais du travail et de la vertu et je ne peux devenir un prêt-à-penser unique ni un prétentieux si j’ose dire que j’ai la solution miraculeuse. J’ai le même Coran qui m’énonce la Parole divine comme une promesse conditionnelle :

{Quiconque recherche la puissance, c’est à Allah qu’appartient l’invincibilité en totalité. Vers Lui monte la bonne parole, et l’œuvre vertueuse, Il l’Élève. Et ceux qui édifient des stratagèmes de nuisance auront un sévère châtiment. Et la ruse de ceux-là se perdra d’elle-même.} Fatir 10

Au début des années 2000 j’avais été sollicité par un parti qui voulait entrer dans l’opposition et qui m’avait confié la lourde responsabilité de l’information et de la communication. Je ne suis ni journaliste ni littéraire de formation ni un béni-oui-oui j’ai expliqué que j’allais apporter ma contribution pour lancer un organe d’information dont je définirais la charte, la ligne éditoriale et les thématiques puis je me consacrerais à ce que fais tout seul : réfléchir et débattre car la crise est complexe, enracinée et toute solution superficielle ou improvisée ne ferait qu’ajouter de la confusion. Le hasard a voulu qu’on me demande de commenter l’article « Haro sur les Généraux ! » paru dans le magazine Le Point. J’ai fait une analyse longue avec des hypothèses de travail et puis par élimination je suis arrivé à la conclusion que la France envoyait par son journaliste à ses différents agents, décideurs et sympathisant qu’elle allait se débarrasser du général Lamari dont l’interview ne montrait que la nullité car il s’adressait menaçant envers la France jouant sur le patriotisme de canaille ne sachant pas que Le Point ne s’adressait pas aux Algériens mais aux Français.

L’article avait pour but de dire dans un jargon de chancellerie que nous avons reçu 5/5 le message. Effectivement dans l’année Lamari est devenu un civil vaquant à ses affaires d’import export. Le drame est de voir mon article publié avec des paragraphes qui n’ont pas mon style, qui ne répondent pas à ma thématique et qui transforment le contenu en dénonciations et en pleurnicheries qui ne font pas avancer la problématique. Ce fut mon premier et dernier article pour l’opposition algérienne qui n’avait pas tiré les enseignements du passé ni de la posture de victime qui demande un style, une expertise, une médiatisation et des moyens colossaux. Allons au plus pressé et à l’essentiel : éveiller les consciences, expliquer les mécanismes de l’oppression, lancer un débat sur les mécanismes de libération. Allah apportera Sa Bénédiction, éclairera la voie et unifiera les efforts. Bouteflika, Belkheir, Nezzar, Tewfik sont finis. Leur époque est révolue. Ou bien c’est l’époque du peuple ou bien c’est celle des seconds couteaux ceux qui ont exécuté de sang froid et avec professionnalisme les injonctions de Nezzar, de Belkheir, de Tewfik, des émissaires de Paris, de Washington ou de Ryad

{« O Mes créatures, prenez garde à Moi ! » Et ceux qui s’écartèrent de l’adoration des Taghut, et revinrent à Allah, à eux la bonne nouvelle. Annonce alors la bonne nouvelle à Mes dévoués, ceux qui écoutent la parole et qui en suivent l’excellence. Ceux-là sont ceux qu’Allah A Guidés, et ceux-là sont les doués d’entendement.} As Zomr 16


3 – Ibrahim
Ibrahim (saws) est parmi les Prophètes un modèle de la lutte idéologique et médiatique. Face à lui il n’avait pas des civilisations en déclin comme le sont aujourd’hui la France et les États-Unis ni des alpha-bètes et des séniles comme les détenteurs du pouvoir en Algérie. Il avait eu le pouvoir absolu et la civilisation puissante des Rois d’Égypte et de Babylone dont les peuples étaient païens et pervers comme leurs gouvernants. Il n’a jamais baissé les bras ni cherché une solution autre qu’en Allah. Dans la sourate Ibrahim nous avons un modèle de communication médiatique et de vocation de l’intellectuel qui se réclame de l’Islam face à ses adversaires :

{N’as-tu pas vu comment Allah A Fourni une parabole ? Une bonne parole est comme un arbre bon : sa racine est stable et sa ramure est au ciel. Il donne ses fruits en chaque saison, par le Vouloir de son Seigneur. Et Allah fournit les paraboles pour les Hommes, pour qu'ils se souviennent.} Ibrahim 24

{Et la semblance d’une mauvaise parole est comme un arbre mauvais, qui fut arraché de sur la terre, qui n’a nulle stabilité.} Ibrahim

Nous sommes mis face à la même problématique, à la même équation, aux mêmes antagonismes et à la même démarche que les versets des sourates « Les Poètes » et « L’Initiateur » avec cependant trois nouveautés significatives donnant plus de gravité et de portée aux autres versets et faisant ressortir le contexte avec plus d’acuité.

La première nouveauté est dans l’utilisation du terme parabole. La parabole est un court récit allégorique, métaphorique ou symbolique sous lequel se cache un enseignement lourd de sens qu’il faut dévoiler si on veut par cet enseignement découvrir la vérité. Dans la parabole il y a un corps de récit simplifié sur la réalité abordable, évidente, apparente qui est utilisé comme un marche pied, un réseau de liens de sens plus complexes qui se révèlent en déplaçant et en assemblant les images mentales jusqu’à faire émerger d’autres réalités plus subtiles que la réalité initiale. La notion de parabole renvoie à l’idée d’un déplacement (temporelle, spatiale, idéique, psycho affectif) et d’une rencontre avec d’autres réalités sociales, historiques ou mentales qui demandent à être assemblées pour produire un sens plus élaboré, plus étendu. Ce nouveau sens était difficile d’atteindre car soit il n’était pas évident du tout soit il était tellement évident qu’il devient invisible car l’œil et l’esprit se sont habitués à sa routine. La notion de parabole nous renvoie donc à l’idée d’un chemin à parcourir, d’un effort à accomplir pour se libérer des apparences et aller vers la réalité comme est justement la vocation du Coran :

{Certes, ce Coran dirige vers ce qui est le plus intègre} Al Isra 9

La parabole comme comparaison, trajectoire nous fait passer d’un énoncé apparemment insignifiant à une vérité grandiose si cet énoncé est scrupuleusement respecté :

{Allah Affermit ceux qui sont devenus croyants, par la ferme parole, dans la vie terrestre et dans la vie Future. Et Allah Fourvoie les injustes. Allah fait ce qu’Il Veut.} Ibrahim 27

Le recours à la parabole n’est ni fortuit ni une clause de style mais l’annonce d’un processus dynamique globale à entreprendre qui ne doit pas oublier l’examen minutieux et l’agencement précis de la multitude de détail pour montrer la vérité complexe qu’il faut aller chercher à partir de n’importe quel prétexte, de n’importe quelle phénomène, si la finalité est de chercher la vérité, de fédérer les idées en quête de sens. Par la parabole l’homme part du quotidien qui frappe son imagination à une réflexion approfondie et globale qui analyse puis synthétise, qui déconstruit puis reconstruit, qui au-delà des premières intuitions capitalise les savoirs et les expériences autour de lui pour déduire avec esprit logique d’autres réalités et y voir d’autre clé d’accès à la vérité ou de dévoilement du mensonge. Le travail journalistique de propagande ne prend pas ce chemin car ce chemin est un chemin d’éveil des consciences, de pédagogie de la libération. Le travail journalistique de propagande est au service de la lutte idéologique menée contre le peuple algérien pour créer de la confusion, du désespoir, la perte de repères, la fascination et enfin la soumission puis la servitude.

Ce verset de la sourate Ibrahim non seulement il nous oblige à nous positionner dans un clan, de ne pas donner crédit ni audience aux menteurs mais à ne pas utiliser leur méthode de démagogie, de propagande, d’anesthésie des consciences et de fascination des regards et des esprits.

La seconde nouveauté est dans l’utilisation de l’arbre enraciné et de l’arbre déraciné. L’intellectuel ou le média doit être enraciné c'est-à-dire sans rupture ni avec sa foi ni avec les souffrances ou les attentes du peuple. Contre le déracinement cultivé par les médias aux ordres il faut cultiver son identité morale et religieuse et affirmer son appartenance à la civilisation passé ou à renaitre de ce peuple dont on se fait une voix et non le porte-voix exclusif. Contre les atteintes portées à la révolution algérienne, à ses martyrs il faut cultiver la mémoire des sacrifices et l’espoir dans les nouveaux fruits que chaque jeune algérien doit porter comme un arbre debout, enraciné dans ses traditions et produisant dans les hauteurs, à travers ses ramures multiples et divers les fruits variés en formes et en couleur offert au ciel si les hommes n’en veulent pas car ils sont attachés au factice de l’importation et de l’imitation. Cette éthique et cette esthétique de vie de l’intellectuel musulman, du peuple musulman, de l’opposant musulman, en toute saison et en tout lieu, non seulement finit par apporter ses fruits mais provoque la stérilité puis l’effondrement de l’arbre sans racines profondes. La loi d’Allah n’autorise pas la coexistence de deux antagonismes. L’un doit l’emporter sur l’autre. Si les deux sont présents nous sommes dans une situation de crise et il faut oser aiguiser les contradictions en montrant le mauvais comme mauvais et le bon comme bon pour que la crise passe rapidement et ne s’installe pas devenant la norme. Notre Prophète (saws) disait : « O crise soit davantage plus dure, tu vas certainement être résolu favorablement »

La troisième nouveauté est la fermeté et la hauteur de vue de l’arbre s’il veut durer dans le temps et dans l’espace. Saadi le poète avait cherché pourquoi Allah dans Sa Création a créé deux arbres si divergents, un palmier où tout est profitable pour l’homme, ses fruits, sa sève, ses racines, son bois et ses palmes, et un cyprès n’offrant rien comme profit tangible pour l’homme. Il a finit par trouver : « Allah nous a donné deux paraboles dans la nature : le palmier et le cyprès. Si tu es riche sois humble et généreux comme un palmier ; si tu es pauvre reste droit et noble comme un cyprès ». Nous sommes dans une logique d’harmonie avec la Fitra humaine et dans un rapport d’intelligence au monde alors que l’Occident est dans un rapport de force et dans une logique de domination, d’opportunisme et de vassalité comme dans sa fable « le chêne et le roseau ».

Quand la presse algérienne et l’opposition algérienne s’empresse à bénir l’agression de la Libye par l’Otan et ses vassaux des monarchies du Golfe ses bras armés et impitoyables colonialiste contre et à jouir t à se réjouir du lynchage d’un chef d’État bafouant le prétendu droit international et la déontologie de la communication et de l’information nous pouvons dire « Si tu n’as pas de pudeur fais ce qu’il te plait » mais nous pouvons dire que le peuple algérien va vivre ce drame libyen en surimpression de la Hogra qu’il a vécue et qu’il va dérouter cette presse et cette opposition qui se sont comportées comme des arbres déracinés, sans ramures, sans fruits, sans stabilité et sans fermeté pour les retenir lorsqu’elles tomberont affaissées. Sur des événements aussi marquant il faut oser dévoiler la combine de revanchards pour certains et la combine de haineux pour d’autres sans compter le nombre d’insensés, d’idiots utiles et de Suffaha qui suivent leur chemin sans savoir qu’ils les conduit vers leur mort politique à court et moyen terme. Si le peuple algérien a perdu sa miséricorde, son sens de l’honneur, sa bravoure et son sens aigu de la politique malgré la chape de plomb qui l’enveloppe ceci est une autre affaire et je viendrais ici m’excuser publiquement pour ces propos.

4 - La légitimité et la reconnaissance sociale
Nous avons abordé la question de la compétence comme capacité de savoir et d'agir reconnue socialement. C'est la reconnaissance de la capacité ou des aptitudes d'un homme ou d'un parti qui lui donne la légitimité de son autorité morale, politique et religieuse. Cette règle est vrai pour les sociétés disposant d'une société civile qui a une culture, un savoir, une autorité de faire ou de défaire une opinion sur des valeurs tant morales qu'objectives lui permettant de distinguer le bon du mauvais, l'arriviste de l'opportuniste, l'honnête du malhonnête. Il arrive qu'une société traumatisée par l'oppression, le colonialisme, l'ignorance perde tout repères d'évaluation et toute normes de comparaison. Ce fut le cas du peuple de Moise face à l'arrogance du système taghutique de Pharaon, de ses notables, de ses bâtisseurs, de son armée, de ses médias, des ses prêtres :
{Et Qàrùn, et Pharaon, et Hàmàne : Moïse leur est parvenu avec les évidences, Mais ils s’enorgueillirent de par la terre.} Al 'Ankabout 39
Dans ce type de société une partie du peuple animé du désir mimétique des riches et des puissants dignitaires peut se ranger du côté de l'oppresseur et accumuler trésor, richesses et notoriété pour son profit exclusif et pour se distinguer d'une manière ostentatoire de leur peuple en adoptant l'apparat du dominant et sa culture immorale et corrompue :
{Qàrùn était certes du peuple de Moïse, alors il les tyrannisa. Et Nous lui Octroyâmes des Trésors tels que leurs clés pèseraient lourd à tout un groupe d’hommes doués de puissance ! Lorsque sa communauté lui dit : « N’exulte pas, Allah n’Aime pas les exultant. Et en tout ce qu’Allah t’A Octroyé, recherche la demeure Future. Et n’oublie pas ta part de la vie terrestre. Et fais le mieux, comme Allah A Fait le meilleur pour toi. Et ne recherche pas la corruption de par la terre. Certes, Allah n’aime pas les corrupteurs ».Il dit : « Ce qui m’a été donné dépend d’une science que je possède ! » N’a-t-il donc pas su qu’Allah A déjà Anéanti, avant lui, des générations de ceux qui étaient bien plus forts que lui et bien plus avides ? Et les malfaiteurs ne seront pas interrogés sur leurs péchés.} Al Qassas 76
Non seulement c'est la presse et les microcosmes intellectualistes ou intellectunnels de services ou intellectomanes ou intellect-écuelles qui vont faire du zèle mais les opportunistes, les parvenus, les ex va-nu-pieds, qui vont devenir les provocateurs, les contaminateurs du microbe de l'arrivisme et du désir mimétique dans une surenchère de déshonneur et de vexations sociales. La société va se trouver confrontée à deux clans qui vont mener une lutte idéologique, une lutte de conviction et une lutte de  légitimité chacun selon ses propres critères de valeur.
Le premier clan de parvenus, même minoritaire va tenter d'imposer son style de vie et son système de représentation du monde :
{Alors il apparut à ses gens dans tout son faste. Ceux qui aspirent à la vie terrestre dirent : « Puissions-nous avoir comme ce qu’a eu Qàrùn ! Il a vraiment une veine immense ».}Al Qassas 79
Le second clan celui des dépositaire du savoir et des valeurs vont résister activement pour montrer les normes et dire que la richesse n'est pas la plus importante dans l'évaluation mais les critères d'acquisition justes ou injustes, morales ou immorales, mérités ou démérités qui comptent.

{Et ceux auxquels la Science a été donnée, dirent : « Malheur à vous, la rétribution d’Allah Est bien meilleure pour quiconque devint croyant et fit œuvre méritoire. Et ne l’obtiendra sûrement que les persévérants ».} Al Qassas 80
Le salut est dans le refus du silence ou de l'acceptation du fait accompli. Le mutisme c'est la perdition de toute la société. Le travail d'éveil des conscience va éviter aux vigilants le sort funeste des arrivistes, des corrompus et des ignorants insouciants :

{Puis Nous les Engloutîmes, lui et sa demeure, sous la terre. Alors il n’a pas eu de groupe pour le faire triompher, à l’exclusion d’Allah, et il ne fut point de ceux qui triomphèrent. Et ceux qui la veille souhaitèrent sa place, se mirent à dire : « Certainement, Allah Déploie la subsistance à qui Il Veut de Ses créatures ou la Resserre. Si Allah ne nous Avait Fait grâce, Il nous Aurait Fait engloutir. Bien plus, Il ne Fait point cultiver les mécréants ».} Al Qassas 81
Même sous le despotisme politique, religieux, social, culturel, militaire et économique de Pharaon si une minorité résiste elle garantit son salut dans ce monde et dans l'autre. Pour celà elle doit s'inscrire au delà de l'éphémère et défendre ses valeurs, ses normes et sa compétence de distinguer avec justice, justesse et vertu pour reconnaitre la compétence de l'imposture et distinguer le légitime de l'illégitime même si la légalité et la force et la ruse sont avec lui pour un temps compté dont Allah connait le terme. Quand le terme arrive, l'effondrement médiatique, économique et les valeurs éphémères d'apparat précède et annonce la fin du despotisme politique, militaire et sécuritaire. C'est la loi de Dieu qui conclut le récit de Qàrùn et de la lutte entre le bien et le mal

{Cette demeure Future, Nous l’Accorderons à ceux qui ne désirent pas d’arrogance de par la terre ni de corruption. Et l’heureux dénouement sera pour ceux qui prennent garde à Allah.} Al Qassas 83
 
Conclusion
Allah (swt) a décrété que nos malheurs et nos victoires ne sont pas dans le rapport de forces mais dans le rapport d’intelligence au monde, dans notre anagogie (l’élan spirituel et la conscience d’appartenir à l’universel, à la vérité, à la justice) et notre empathie envers tout humain qui ne nous agresse pas et qui ne transgresse pas nos croyances et nos valeurs. Plus nous construisons nos liens sociaux, plus nous renforçons notre chaine de solidarité par la miséricorde et plus nombreux nous sommes impliqués dans la défense de nos valeurs et dans le dévoilement des complots qui se trament contre nous et plus nous faisons mal, terriblement mal, à ceux qui nous veulent du mal ou qui veulent notre perte. Allah a décrété que la grandeur et la puissance se construisent dans la stabilité mais ceux qui gouvernent l’Algérie ou attendent leur tour de la gouverner et ceux qui occupent le champ médiatique construisent leur position et leurs ambitions sur l’instabilité du peuple algérien allant contre la logique historique et sociologique. Si les élites politiques et médiatiques algériennes étaient sincères elles ne se contenteraient pas de dénoncer des hommes finis et des époques révolues mais se seraient attaqués aux forces montantes et à l’ingérence étrangère en Algérie qui encadrent et soutiennent ces forces. Contre la domination coloniale, ses vassaux et ses clercs le Musulman doit s’éclairer et éclairer que les forces sont ailleurs et que celles-ci nous utilisent comme terrain de confrontation, de rivalité, de domination et de prédation. Ceci dit que puis-je écrire qui va éclairer le lecteur algérien sur Liberté, Al Watan, le Matin, Echourouk et tant d’autres sauf qu’ils ont la main mise sur la rente versée par leur propriétaires dont un jour il faut s’interroger sur la légitimité des avoirs et celle de la publicité que leur verse le monopole de l’État pour donner l’illusion d’une liberté d’expression et d’un débat d’opinions. Que dire sur le passage de la gestion des pénuries de marchandises à l’entassement des choses pour cacher la pénurie des idées, la mal vie des hommes et toujours pas de réponse aux Harragas ces bruleurs de frontière dans un pays brulé par la médiocrité de ses élites.

{Mohammad est le Messager d’Allah, et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, aspirant à une Munificence de la part d’Allah et un agrément. Leurs signes sont sur leurs visages, comme trace de la prosternation. Cela est leur exemple dans la Torah. Et leur exemple dans l’Évangile : comme une semence qui fit sortir ses rameaux, puis les renforce, puis les grossit, puis elle s’égalise sur ses tiges, donnant plaisir aux cultivateurs, afin qu’Il Fasse exaspérer ceux qui sont devenus mécréants. Allah A Promis à ceux qui sont devenus croyants et ceux d’entre eux qui ont fait les œuvres méritoires, un Pardon et une immense rémunération.} Al Fatah 29

La Promesse d’Allah est vérité ! C’est moi, toi et nous tous qui avons rompu l’alliance avec Allah et fait le jeu de nos ennemis qui jouissent et se réjouissent de nos malheurs, de nos faiblesses. Que chacun fasse son devoir comme il peut. Le verbe est divin. « La sincérité est l’épée de Dieu elle finit par trancher ». Cette épée par la bouche de Mohamed (saws) nous a dit que « l’encre des savants a plus de valeur (auprès d’Allah) que le sang des martyrs » qui veut voir l’Algérie retrouver sa sacralité et sa valeur doit tremper son encre dans celle des savants de l’Islam et dans celle des martyrs de la Révolution algérienne et rappeler que l’allégeance au colonialisme est une souillure, une profanation, un sacrilège. Il faut dévoiler sinon ne pas lire ni se faire l’idiot utile qui colporte ce que colporte la presse dite nationale mais qui lui est dicté par le Taghut international qui veut occidentaliser nos esprits et les rendre hostile à l’Islam après avoir colonisé et corrompu nos bureaucraties et nos appareils politiques et économiques.

Encore une fois les Algériens qui ont l’esprit de l’adaptation et de la débrouille peuvent organiser avec les moyens des nouvelles technologies des médias alternatifs en société de coopératives avec des financements mutualisés par la solidarité nationale, le lecteur et le publiciste. Ils vont se trouver face à l’autorisation donné aux privés qui détiennent les titres de caniveaux vont émettre pour faire de la propagande, du sensationnel et du lavage de cerveau. Je me rappelle monsieur Abdou le premier directeur général de l’ENTV nommé par Mouloud Hamrouche pour faire des réformes à la télévision algérienne. C’est vrai qu’il a introduit les débats contradictoires à la « tout va bien dans le monde de l’unique » mais il a montré son incompétence et ses limites en disant dans une interview : la télévision n’est ni une école ni une mosquée. Il a exclut du champ visuel ce qui éduque et instruit l’Algérien. Cela n'empêche pas qu'il est urgent de poser la question de la Mosquée, de l'école, de l'Université, de la télévision, des médias, de l'économie dans une dimension démocratique dans le sens où  la souverainté doit revenir au peuple mais dans une dimension encore plus grande celle de la définition que l'on doit se donner de l'homme d'une manière générale et de l'Algérien d'une manière singulière. Pour l'instant et depuis déja trop longtemps l’Algérie est vraiment bled al Ajàib wal Gharàib et ses élitesdes occurences de  Mikki maridh.
Allah Al Musta’àne


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