Le rôle des troupes du Qatar dans la « révolution » libyenne

M'sili
Si des personnes ont pu être dupes de la pseudo-révolution libyenne soutenue par les « révolutionnaires » bien connus que sont Nicolas Sarkozy, Bernard-Botul-Henri Lévy ou David Cameron, voilà qui pourrait leur ouvrir les yeux…  
Sinon, c’est que leur cas est désespéré.
Libye. Des centaines de soldats du Qatar combattaient aux côtés des rebelles
26 octobre 2011 à 12h40
Pour la première fois, le Qatar admet avoir participé aux opérations sur le terrain aux côtés des rebelles libyens. Un CNT qui, trois jours après avoir proclamé la libération  totale du pays, demande à l’Otan de prolonger sa mission jusqu’à la fin de l’année. 
Trois jours après la proclamation par le CNT de la « libération » totale de la Libye, les chefs d’état-major des pays engagés militairement en Libye se retrouvent pour une réunion à Doha, au Qatar. A cette occasion, le chef d’état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya, a révélé que des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye. Jusqu’à présent, officiellement, le pays avait seulement participé aux opérations aériennes sous le commandement de l’Otan.
Lors de cette même réunion, le président du Conseil national de transition  a demandé le maintien des forces de l’Otan dans son pays au moins « jusqu’à la fin de l’année ». Pour Moustapha Abdeljalil, cette demande vise en particulier à « assurer la protection des frontières, pour empêcher l’afflux d’armes des pays voisins ».
L’Otan devrait faire connaître sa réponse vendredi, après de nouvelles consultations. Jusqu’à présent, le Conseil des ambassadeurs avait fixé, à titre provisoire, au 31 octobre la fin de l’opération « Protecteur unifié », lancée en mars dernier.
Source : Le Télégramme de Brest, 26 octobre 2011
On apprend même que le président Omar el-Béchir du Soudan  a fourni quantité d’armes aux prétendus «rebelles ». Un point commun entre el-Béchir et feu Mouammar Kadhafi est l’émission d’un mandat d’arrêt international contre eux par la Cour Pénale Internationale  de La Haye. Ces armes n’ont bien sûr pu être acheminées qu’avec l’accord au moins tacite de l’OTAN.
Revenons au Qatar. Comme vous le savez, le Qatar qui n’est pas une démocratie est partie prenante d’une alliance politico-militaire rétrograde dont sont membres des Etats comme l’Arabie Saoudite ou Bahreïn, deux régimes épris de liberté.. Par ailleurs, quand on parle du Qatar, l’Angleterre n’est jamais bien loin..
Il y a certes beaucoup de choses à dire sur les révolutions arabes, la première de ces choses étant qu’il n’y en a eu aucune. L’Egypte et la Tunisie étaient en effet à la veille d’un processus révolutionnaire, mais ce dernier a été interrompu par les militaires qui ont pris le pouvoir.
L’Egypte va renouer avec un régime autoritaire sous l’égide de l’armée parce qu’aucune transition vers un système plus libéral mais garantissant à la fois les intérêts des Etats Unis et de l’entité sioniste ne sera possible.
La Tunisie connaîtra par contre probablement une transition vers un régime plus ouvert car les enjeux dans ce pays ne sont pas les mêmes et que le parti Nahda est fort bien connu des Anglais et des Anglo-Saxons en général qui ont toute confiance en lui, tout comme la Qatar (encore !) qui a parrainé son retour sur la scène politique. A la différence peut-être de ceux qui voulaient transformer des troubles au caractère spontané assez évident en révolution (ce qui était en train de se produire quand le président Ben Ali a été évincé), M. Rached Ghannouchi sait que c’est l’armée qui a le jeu en mains. C’est un des enseignements de ses années d’exil   à Alger puis à Londres du fait de ces mêmes militaires dont le chef précédent était justement l’ex président de la république tunisienne.
Dans tous les cas, les intérêts des oligarchies nationales seront préservés au prix cependant d’une redistribution des cartes dans ces couches de la population et, bien sûr, l’entrée en scène de nouveaux larrons.
Ici aussi, différence entre l’Egypte et la Tunisie : alors que l’oligarchie égyptienne est avant tout rentière, la rente étant surtout l’assistance militaire des USA, l’oligarchie tunisienne est constituée principalement de bourgeois, d’entrepreneurs du commerce, de l’industrie et du tourisme. Autant d’éléments favorables à une évolution vers une forme de pluralisme politique dont on ne tardera pas à connaître la géométrie.

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